29 juillet 1992-29 juillet 2024, cela fait 32 ans, jour pour jour, que Jeanne Irène BIYA s’est éteinte.

Jeanne Irène BIYAJeanne Irène BIYA

Jeanne Irène BIYA

Née en 1935 Atyam Ndoumin devenue Jeanne-Irène Biya fut l’épouse de Paul Biya et la première dame du Cameroun de 1982 à son décès le 29 juillet 1992.

La nouvelle a surpris les Camerounais car très peu d’entre eux la soupçonnaient d’être malade. Elle décède alors qu’elle avait prévu se rendre ce matin-là à Obala pour superviser un projet de production de champignons et de cultures maraichères. Sa dernière apparition publique remontait à la semaine d’avant au cours de laquelle le couple présidentiel fut reçu dans la résidence privée de la star américaine Stevie Wonder.

Cette mort subite survient alors que le chef de l’Etat Paul Biya est en mission de travail au Sénégal aux côtés des chefs d’Etat : Abdou Diouf, Omar Bongo, Felix Houphouët Boigny etc.

Les rumeurs les plus folles ont entouré la mort de la première dame. Il se dit même que tous ceux qui avaient rencontré cette dernière avant sa mort furent traquées et assassinés. On évoque par exemple le cas des religieuses de Djoum. Il se dit alors que les religieuses auraient été assassinées parce qu’elles avaient en leurs possessions des secrets de la première dame. Jeanne Irène qui pressait, paraît-il, le Président Paul Biya de quitter le pouvoir se serait confiée à elles. Selon des indiscrétions, les sœurs de Djoum seraient de vieilles connaissances très proches de Jeanne Irène Biya qui a très souvent sollicité leur service.

32 ans après sa mort, l’ancienne première dame du Cameroun est magnifiée dans un texte par l’homme politique Saint-Eloi Bidoung. Sous forme de coupe de gueule, il revient sur les œuvres de charité de celle qui aux côtés de Paul Biya était quasiment une reine. Lire ici son texte hommage :

Pour nous faire part de ce qui venait de nous arriver, ce jour-là, Cameroun Tribune,  titrait : «  Madame est morte ». Oui, Jeanne Irène Biya Première femme,  première dame du Cameroun est morte.

Pour nous faire part de ce qui venait de nous arriver, ce jour-là, Cameroun Tribune,  titrait : «  Madame est morte ». Oui, Jeanne Irène Biya Première femme,  première dame du Cameroun est morte.

Aucun proche n’a jugé utile et nécessaire  de mobiliser les camerounais au tour de cette date au titre d’un devoir de mémoire, l’heure est plutôt à la mobilisation pour une énième  candidature certaine et prochaine  du président Biya. Jeanne Irène Biya repose désormais  loin des bouches, loin des yeux et loin des cœurs.

« Irène, Reine à jamais »

Certains me disent que j’ai une tête bien faite pour être coupée sec sur une planche et pendu court  au rond-point de la poste centrale. Cela ne m’empêchera pas de dire que la reine était belle, digne, discrète, élégante et généreuse. Elle remettait les dons aux enfants malades de sa fondation sans trompettes ni tambours, ni cameras, ni reportages avec beaucoup de lyrisme des médias d’Etat.

Madame  visitait les veufs et les orphelins sans micros ni cameras.  Avec « Irène la reine » les médias n’étaient pas convoqués pour couvrir une cérémonie d’arbre de noël dans son village ou pour l’anniversaire de son époux.  Une reine, je vous le dit !

A Irène, la reine immortelle

« Il y avait quoi avant » ? Une grande femme derrière un grand homme ; un grand homme devant une grande femme. Qu’est-ce que c’était beau avant. Celle-ci, discrète, maternelle (malgré son infécondité) ; autoritaire (malgré son calme apparent), femme soumise à son époux. Elle nous aurait sûrement épargné ce énième mandat présidentiel de son vivant comme Epouse en 2025. Non ! Jeanne Irène Biya n’aurait jamais accepté  ce septennat de trop pour gouverner derrière les rideaux par hautes instructions comme Grâce Mugabe, comme Sylvia Bongo.

Première femme et première dame

Jeanne Irène Biya, aimait son mari. Elle l’a supplié de quitter le pouvoir au bout des premiers vingt-cinq ans. « Irène la Reine » en  a souffert et fortement attristée, Madame aimait son mari et cela  suffisait à ce beau couple que l’on aurait dit mal assorti du fait de leurs obédiences religieuses et de leurs différences académiques. Sur le plan de la forme, c’était deux bijoux sur un même coffret. C’était Jeanne Irène et Paul Barthélemy. A l’interpellation « Madame »,  (ne jamais y ajouter présidente  ou première dame) pourtant non moins Epouse de son Excellence le président la République, chef de l’Etat, chef suprême de tant de choses. Ça, C’était avant.

La date du 29 Juillet 1992 ne dit plus rien à personne. 32 ans après le décès de la « première » première dame du Cameroun, Ni à Monegombo, ni à Mvomeka’a, encore moins à Etoudi.

Qui devait, qui doit ? Qui devrait ? Qui aurait dû commémorer, célébrer la vie et les œuvres de Jeanne Irène Biya cette grande  Dame de Cœur. Loin de moi l’intention d’exhumer ou de raviver des souvenirs, ou alors de réveiller, des douleurs et des évocation pénibles ; je veux tout simplement rendre un hommage à cette grande dame d’action qui a eu le privilège d’être l’épouse de notre chef d’Etat, et par le hasard des choses, ma sœur ; à qui on a tout arraché : la vie, les œuvres, l’amour et la destinée.

Depuis son inhumation, une Chappe de plomb semble avoir recouvert sa vie et les multiples actions qui l’ont accompagnée. Tout se passe comme si une main lourde, obscure, et invisible voulait effacer son souvenir de la mémoire collective.

Pas de  cérémonie commémorative organisée pour perpétuer la reconnaissance de son passage sur terre. Même pas une messe de requiem, à ce que je sache pour  le grand public. Quelle ingratitude, quel sort ! Et l’état du Pavillon « J.I.B » à l’hôpital central de Yaoundé démontre à suffisance la détermination de ceux qui voudraient effacer l’image de la défunte en nous. On se serait attendu pour sa mémoire, que des structures sociales, humanitaires, ou sanitaires soient érigées et lui soient dédiées. Hélas ! Tout juste a-t-on vu disparaître la couche de peinture sur les murs du « pavillon J.I.B » pour effacer sa mémoire à jamais. Entre substitution de nom, volonté délibérée et affirmée de uns et des autres à le remplacer par un autre nom. Gravissime erreur dont on aurait bien pu se passer.

32 ans que ça dure, cette pénible et brutale disparition, son nom reste tabou dans certains cercles proches du pouvoir et particulièrement celui du chef de l’état, de peur de subir les foudres et les affres du palais. Le propre frère de Jeanne Irène Biya fut Ministre aujourd’hui Sénateur. Qu’a-t-il fait pour la mémoire de sa sœur ? Le fils adoptif Franck Emanuel Biya, se souvient-il de cette femme qui lui passait les couches ? Paul Biya lui-même n’a pas entrepris pendant 32 ans une action pour honorer la mémoire de celle qui a été à ses côtés pendant trois décennies. Dieu seul sait combien ils sont nombreux les enfants qu’elle a élevé et qui sont devenus presque« vices-dieux ».

Le nom de jeanne Irène Biya se trouve être désormais inscrit en lettre d’or au tableau d’horreur des noms tabous de la république, de l’histoire et de la mémoire collective.

Jeanne Irène Biya, n’aura jamais connu de repos depuis 32 ans, tellement il y a des bruits autour de son cercueil. Elle ne peut avoir un repos tranquille, tellement il y a du chahut autour de la mort. Je ne veux pas être celui qui exhume des vieux démons,  mais tous ensemble, adressons au Président Biya nos regrets éternels pour sa grande, belle, adorable et charmante épouse décédée.

J’accuse les morguiers, croque-morts, médecins-légistes et autres magiciens qui pullulent et manipulent l’opinion au Cameroun depuis 32 ans autour de la mort de Jeanne Irène Biya. 

Il vaut mieux ne pas en parler de peur qu’on pense que vous en savez un peu trop.  Malheureusement celui qui aurait pu nous renseigner d’avantage sur la mort de Jeanne Irène Biya est déjà mort. Que son âme repose en paix!!!

Theophile: Toute l’actualité du Cameroun 24/7, Cameroon aujourd'hui Gouvernement, Politique, Economie, Sport, Societé, etc, Devise de la presse: Le Portail du Cameroun. C’est un moteur de recherche et un moyen de communication simple sur internet dédié au Cameroun et à l’Afrique.