Les professionnels de la santé des promotions 2013 des facultés médicales du Cameroun, fatigués d’attendre leur intégration à la fonction publique se sont rendu le 2 août 2021 aux services du Premier ministre à Yaoundé pour exprimer leur ras-le-bol.
Le collectif des médecins, chirurgiens, dentistes et pharmaciens des facultés de médecine publiques promotion 2013-2020 a manifesté devant le MINSANTÉ et la Primature pour exiger leur intégration. En dépit de la forte mobilisation policière, ils ont tenu à faire entendre leur voix avec des pancartes sur lesquelles étaient inscrits des messages exigeant leur intégration à la Fonction publique.
« Nous voulons que le gouvernement applique ses textes. Aucune note à notre entrée à l’école de médecine ne suspendait l’intégration des médecins. Nous voulons qu’ils appliquent les textes selon lesquels, à la sortie de toutes les facultés de médecine étatiques, les lauréats doivent immédiatement intégrer la fonction publique et jusqu’à preuve du contraire », explique un gréviste à nos confrères de Canal 2 International.
Sortis de l’école en 2020, pour exercer en tant que médecins dans divers domaines, les professionnels de la santé comprennent mal le fait que même après les audiences au ministère de la santé, ils restent toujours sans suite. « Nous n’avons jamais été notifiés de façon écrite du fait que nous ne serons pas intégrés à la fonction publique. Donc nous avons besoin d’un certains nombres de réponses. » souligne un autre médecin gréviste.
« Nous sommes ici depuis 7h 30 mais, la police est venue nous dissuader avec deux voitures. Nous étions d’abord au MINSANTÉ », expliquent-ils. «700 médecins au chômage depuis un an. Après 7 années de formation, que faisons-nous au quartier ? Nous réclamons notre intégration », « en pleine pandémie de Covid-19, « des médecins chôment faute d’intégration à la fonction publique. Les malades meurent, les médecins sont sans emploi », sont quelques messages retrouvés sur leurs pancartes.
Les médecins grévistes ont également envoyé un cri de détresse au Chef de l’Etat pour une reposes plus favorable. « Les concours des médecins se font en fonction des besoins sur le terrain. Nous sommes sortis de grandes écoles de formations d’Etat et au sorti de ces formations, nous ne sommes pas encore intégrés. Nous avons déjà rencontré les autorités compétentes mais sans suites favorable. Nous désirons que le chef de l’Etat se penche sur la question d’intégration des médecins. »
Ils disent manifester après plusieurs recours adressés aux responsables chargé du dossier.« Nous avons déposé une audience au ministère de tutelle qu’est celui de la Santé. On nous a repondu que le ministre est incompétent pour résoudre ce problème. Leur compétence est d’affecter les médecins qu’on leur envoie. Ils nous ont également expliqué que les revendications à faire sont au niveau de la Primature. C’est pour cette raison que nous sommes ici », poursuit un autre gréviste. Aucune réponse ne leur a été apportée à l’immédiat. Mais les grévistes ont rédigé une demande d’audience au Premier ministre et espèrent une suite favorable.