Les autorités algériennes ont décidé d’expulser 12 agents de l’ambassade de France sous 48 heures, une décision inédite depuis 1962.
Ce lundi 14 avril, les autorités algériennes ont notifié à douze agents de l’ambassade de France, tous sous statut diplomatique et rattachés au ministère français de l’Intérieur, qu’ils avaient 48 heures pour quitter le territoire. Selon Le Figaro, cette décision serait une réponse directe aux mises en examen en France de trois personnes, dont un agent consulaire, dans le cadre de l’affaire Amir Boukhors, alias Amir DZ, un opposant au régime algérien.
Le ministre algérien des Affaires étrangères a qualifié les récents développements judiciaires en France d’« inacceptables » et a affirmé que cette affaire aurait des conséquences sur les relations bilatérales. En retour, Paris dénonce une décision « injustifiée » et se dit prêt à des mesures de réciprocité.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a exhorté Alger à revenir sur sa décision, soulignant l’importance du dialogue entre les deux pays. Cette expulsion marque une nouvelle escalade dans les tensions entre Paris et Alger, compromettant les efforts de réconciliation amorcés ces derniers mois. Le spectre d’une crise diplomatique ouverte semble désormais inévitable.