Bamboutos de Mbouda a annoncé son retrait immédiat du championnat MTN Elite ONE pour la saison 2024-2025. Dans une lettre adressée au président de la Fecafoot, Samuel Éto’o, le club au million de supporters, évoque des griefs financiers et des préjudices sportifs. Bamboutos dénonce notamment la non-réception d’un montant total de 90 millions FCFA sous forme de primes dues au club.
Le club le plus populaire du Cameroun a décidé de dire stop et arrêtera ses activités. Bamboutos de Mbouda, club mythique, n’est plus en mesure d’assurer ses charges. Depuis la centralisation de toutes les recettes du football aux mains de la Fécafoot, les clubs n’ont plus aucun moyen de gérer leurs finances.
Un club de football vit des entrées aux stades, des recettes des sponsors, des subventions s’il y en a, des contributions de la FIFA et de la CAF, et des transferts. Depuis que la Fécafoot a décidé de tout centraliser à son niveau, elle devait assurer la redistribution équitable des fonds. Mais en trois ans, l’exécutif actuel de la fédération ne reverse rien à certains clubs. Les autres ne s’en tirent que partiellement avec la promesse de supporter sans condition toutes les décisions de la hiérarchie.
Parmi les primes non reçues figurent celle de 50 millions FCFA liée à la super coupe 2022-2023, 25 millions FCFA pour le titre de vice-champion en 2023 et 15 millions FCFA pour la coupe du Cameroun. Le club accuse également les dirigeants de la Fecafoot de manipulations arbitraires qui affectent leurs résultats. « Les officiels faussent constamment les résultats de nos matches avec des effets immédiats sur notre classement ». Selon le club, toutes leurs démarches auprès de la Fecafoot sont restées vaines et n’ont pas apporté de solutions.
Bien plus, Bamboutos exprime un sentiment d’acharnement sans précédent à leur encontre, non sans indiquer qu’il a investi des moyens financiers et humains importants pour la promotion du football. Le club met en garde contre une logique d’autodestruction du football camerounais.
Après Djiko FC, c’est donc Bamboutos de Mbouda qui dépose le bilan en invoquant une impossibilité de fonctionner.
