Six membres du service de sécurité du président camerounais avaient rudoyé un journaliste de la RTS en juin 2019. Le Tribunal de police les condamne à des peines pécuniaires avec sursis.
Le Tribunal de police de Genève en Suisse a prononcé des sanctions pécuniaires contre six gardes du corps du président de la République Paul Biya, le vendredi 16 décembre 2022, apprend-on du journal Le Jour de ce lundi 19 décembre 2022. Cette décision fait en effet suite aux échauffourées survenues entre les hommes de la sécurité présidentielle et les opposants de la Brigade Anti-Sardinards (BAS), lors du séjour du couple présidentiel à l’hôtel Intercontinental de Genève en Suisse en juin 2019.
Au cours de ces évènements, le journaliste Adrien Krause, en service à la RTS, s’était mobilisé pour la couverture, et sur le terrain, il avait été pris à partie par les gardes du corps de Paul Biya, et son matériel de travail saisi. Dans la foulée, une plainte avait été déposée par le journaliste contre les éléments de la sécurité présidentielle au Tribunal de police de Genève.
Le Ministère public genevois, par voie d’ordonnance pénale, avait déjà condamné pour ces événements les gardes du corps à des peines de prison avec sursis d’au moins trois mois. Les agents avaient fait opposition. Le Tribunal de police s’est montré un peu plus clément à leur égard, les condamnant cette fois à des peines pécuniaires avec sursis. Les agents du service de sécurité du président camerounais demandaient leur acquittement devant le Tribunal de police.
Le procureur général de Genève Olivier Jornot a estimé, devant le tribunal, qu’un « signal fort est nécessaire pour rappeler les limites de leur action à ceux qui se cachent derrière un prétendu statut diplomatique pour agir comme bon leur semble ».