Des dizaines de réfugiés ont quitté le Cameroun pour rentrer en République centrafricaine.
L’Agence des Nations unies pour les réfugiés (Unhcr) a fait savoir cette semaine que des réfugiés centrafricains ont accepté de retourner chez eux. Ces retours volontaires concernent en tout 66 familles. Elles vivaient dans un camp de réfugiés aménagé dans la bourgade de Ngam, dans le département du Mbéré, région de l’Adamaoua.
Ces familles avaient trouvé refuge au Cameroun en raison de l’insécurité dans leur pays. La RCA était plongée dans la guerre civile depuis la chute de l’ancien président François Bozizé en 2013. Depuis le début de cette année, des dizaines de réfugiés ont été quittés le Cameroun pour retourner dans leur pays qui a retrouvé la stabilité et la sécurité.
Toutefois, tout laisse croire que Yaoundé et Bangui ont travaillé à garantir la sécurité et un retour dans la dignité de ces 66 familles.
Pour l’Unhcr, ce retour obéit au droit de retour, présenté comme un droit fondamental qui est dû à tout réfugié. Toutefois, il n’est pas à exclure que ce retour facilite aussi le travail des humanitaires qui commençait à s’inquiéter des conditions de vie dans le camp de réfugiés de Ngam.
Dans un document daté du 7 juin 2022, le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) ne cachait pas sa préoccupation. La population, qui était alors estimée à près de 7 000 réfugiés, manquait de commodités : nombre d’enseignants insuffisants dans les écoles, effectifs pléthoriques dans les salles de classe, accès limité aux soins de santé de qualité, faible autonomie des ménages…