Le journaliste sportif a été arrêté à Douala dans le cadre de l’enquête sur la diffusion d’une sextape qui a défrayé la chronique ces dernières semaines, au point de lancer un début de « MeToo camerounais ».
L’affaire de la sextape qui a eu lieu le mois dernier à Douala au bureau du journaliste sportif Martin Camus Mimb, PDG de RSI radio, vient de connaître un coup d’accélérateur. Après avoir passé deux jours de garde-à-vue à la division régionale de la police judiciaire du Littoral, Martin Camus Mimb va passer sa première nuit en prison. Le journaliste a été écroué à la prison centrale de New-Bell à Douala dans la soirée du 16 juillet 2021. Avec lui, son compagnon Wilfrid Eteki.
Cette arrestation « est le signe que l’on est sur le bon chemin », s’est félicité Me Olivier Moteng, l’un des membres de l’Universal Lawyers and Human Rights Defence, le collectif d’avocats qui défend les intérêts de la jeune femme apparaissant dans la vidéo à l’origine de l’affaire. « Nous souhaitons simplement que la justice fasse son travail jusqu’au bout. Nous voulons la vérité sans rancune et sans rancœur », a-t-il ajouté.
Les deux hommes sont poursuivis dans le cadre d’une affaire de cyberpornographie. Ils sont soupçonnés d’avoir abusé de la jeune Malicka Bayemi et d’avoir ensuite divulgué sa nudité sur la toile. L’affaire avait choqué l’opinion; provoquant une indignation généralisée, y compris du gouvernement. Ces faits sont passibles d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à trois ans.
La comparution des deux hommes devant les juges du tribunal de première instance de Douala-Bonanjo est prévue pour le 22 juillet. Ils répondront des faits de proxénétisme, publications obscènes, diffamation et cybercriminalité. « Nous entendons faire valoir nos arguments et moyens de défense devant le tribunal », a indiqué à l’AFP Me Henri Kouokam, l’un des avocats de Martin Camus Mimb.
Pour l’heure, camerounactuonline.com n’a pu obtenir des informations précises sur les charges qui pèsent sur les deux prévenus.
Nous y reviendrons…