Le mouvement « Tournons la page » semble appeler à une réforme démocratique profonde au Cameroun à travers l’organisation d’états généraux de la nation
La société civile favorable à la mise sur pied d’un gouvernement de transition avant la prochaine élection présidentielle de 2025. L’idée est du mouvement «Tournons la page» qui regroupe en son sein une dizaine d’organisations et associations, des leaders religieux et d’opinions. En amont de cela, le mouvement propose l’organisation en urgence des états généraux de la Nation.
« On entend par états généraux de la nation, un dialogue national qui commence dans les communes pour que tous les Camerounais puissent donner leur point de vue sur ce que doit être le Cameroun de demain. Dès qu’on part de la commune, on va à l’arrondissement, de l’arrondissement on va au département, département on va à la région et de la région, on va au niveau national», déclare Jean-Marc Bikoko, Coordonateur de ce movement.
L’appel à la création d’un gouvernement de transition composé de technocrates et à l’organisation d’élections libres et transparentes montre également une volonté de restaurer la démocratie et de mettre fin à la crise politique actuelle au Cameroun.
« Le gouvernement de transition constitué de technocrates permettra avec la feuille de route nationale, d’organiser les élections libres et transparentes qui nous semblent être la voie royale pour notre démocratie et pour éviter à notre pays des écueils imprévisibles. Et ceci, nous pensons qu’il n’y a que le chef de l’État Paul Biya qui peut le faire. Et il devrait le faire en urgence parce que lorsque la maison du voisin brûle, il faut savoir que la tienne peut aussi brûler», ajoute Jean-Marc Bikoko
La mise en œuvre de telles réformes peut être complexe et nécessite une coopération et un consensus entre les acteurs politiques, la société civile et la population en général. Il reste à voir comment cette proposition sera reçue et si elle sera mise en œuvre dans un proche avenir. Rappelons que dans les années 1990, des initiatives similaires mises sur pied par les organisations de la société civile et les partis politiques, qui exigeaient la conférence nationale souveraine, n’avaient pas rencontré l’adhésion du pouvoir.