Quelque 200 militants du principal parti d’opposition en Côte d’Ivoire se sont rassemblés jeudi à Abidjan pour dénoncer l’exclusion de leur candidat Tidjane Thiam de la course à la présidentielle d’octobre. Une faible mobilisation alors que la marche initialement prévue a été annulée.
Le principal parti d’opposition en Côte d’Ivoire a peiné, jeudi 24 avril, à mobiliser ses troupes après l’exclusion de son candidat Tidjane Thiam de la course à la présidentielle d’octobre. Six mois presque jour pour jour avant le scrutin présidentiel du 25 octobre, il s’agissait d’un important test pour savoir si l’opposant Tidjane Thiam, un banquier international de 62 ans actuellement en France, réussissait à mobiliser ses partisans.
Les périodes électorales sont toujours tendues dans le pays francophone le plus riche d’Afrique subsaharienne, encore traumatisé par des violences meurtrières en 2010-2011. Il est redevenu cette dernière décennie un pôle de stabilité dans une région secouée par les coups d’État militaires et les attaques jihadistes.
“Cette faible mobilisation est le résultat d’un doute et d’une incertitude au sein du PDCI“, le parti de M. Thiam, a indiqué à l’AFP Ousmane Zina, professeur de Sciences politiques à l’Université de Bouaké (Côte d’Ivoire).
“Moi ou personne”
Au lendemain de sa radiation des listes électorales décidée par un tribunal, Tidjane Thiam se veut ferme sur sa candidature. « C’est moi ou personne, nous ne présenterons pas d’autre candidat », a déclaré Tidjane Thiam. Il s’est prononcé ainsi dans un entretien téléphonique à l’AFP. Le candidat investi par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a ajouté qu’il comptait saisir la Cour de justice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao).
L’annonce de la décision du tribunal sur la radiation de Tidjane Thiam des listes électorales a sonné comme une grande contrariété aux ambitions présidentielles de Tidjane Thiam.