Une vidéo en circulation sur la toile montre des séparatistes tenant un bras humain, qui appartiendrait à un militaire récemment abattu.
Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior à Human Rights Watch, regrette que des images aussi horribles soient en circulation sur les réseaux sociaux.
«Des séparatistes anglophones ont publié une vidéo inquiétante montrant un homme, se faisant appeler commandant des combattants, tenant une main humaine comme trophée, prétendument découpé sur l’une des victimes, un soldat de la région de l’Ouest. À côté de lui 12 personnes tenant des fusils + des machettes». C’est le tweet publié dans la nuit du 2 au 3 mai 2021 par Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior à Human Rights Watch (HRW).
Il se trouve en effet qu’une vidéo, actuellement en circulation sur Internet, montre des hommes armés qui revendiquent la casquette de combattants sécessionnistes, brandissant un bras humain qui appartiendrait à un militaire tué dans la récente attaque de Galim dans la région de l’Ouest, frontalière avec le Nord-Ouest où sévit une crise qui a déjà coûté la vie à plus de 3000 personnes.
Un acte de défiance vis-à-vis des autorités et de l’armée qui mènent un combat pour le retour de la paix dans la zone.
Rappelons que dans la nuit du jeudi 29 avril au vendredi 30 avril 2021, une cinquantaine d’hommes armés présentés comme des séparatistes, ont lancé un assaut contre un poste de sécurité de l’armée à Menfoung, une localité de l’arrondissement de Galim dans la Région de l’Ouest.
Ils seraient partis de Bambalang, un village de la Commune de Ndop, dans la Région du Nord-Ouest . Ils ont tiré des coups de feu en rafale avant de fondre dans la nature. Au cours de l’attaque, quatre militaires ont été tués et un cinquième blessé sérieusement.
Suite à cette attaque, le gouverneur de l’Ouest a renouvelé l’appel en faveur d’un retour au calme.
«C’est vraiment regrettable; au moment où le Chef de l’Etat a informé tous les Camerounais qu’il est ouvert au dialogue, au moment où on est en train de tendre l’arbre de la paix à tout le monde, il faut que les gens dialoguent pour que la paix reviennent au Cameroun. Les gens continuent à tuer les autres. Comment on peut bâtir une nation sur le sang ? C’est une occasion pour que les gens puissent réfléchir et arrêter toutes ces tueries qui ne servent à rien», a déclaré Awa Fonka Augustine.