Dans la soirée du 10 août 2021, l’arrondissement de Logone-Birni dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun a été le théâtre d’un affrontement sanglant entre les communautés Arabe Choa et Mousgoum. Selon une source locale, le bilan fait état d’au moins 09 morts
Dans la soirée du mardi 10 août, un affrontement a éclaté entre différentes communautés dans le Canton d’El-Birké, arrondissement de Logone-Birni. De sources concordantes, ce sont des communautés Arabe Choa et Mousgoum qui se sont affrontées pendant des heures. Une source locale évoque six morts parmi les arabes Choas et trois dans le rangs des Mousgoum. Des blessés enregistrés dans les deux camps ont été pris en charge à l’hôpital du Logone-Birni.
« Les communautés Arabe Choa et Mousgoum se sont affrontés à coup de flèches et des marchettes. Les affrontements ont fait au moins neuf morts et des dizaines des blessés dans les deux camps », a déclaré le maire de la commune du Logone-Birni.
La brigade de gendarmerie du Logone-Birni a confirmé le bilan communiqué par le maire, ajoutant que les forces de l’ordre qui se sont déployées sur les lieux, « ont ouvert le feu en tentant de dissuader les manifestants de saccager les symboles de l’administration ».
Les combats entre communautés sont fréquents dans le département du Logon-et-Chari du Cameroun, où de nombreux habitants possèdent des armes blanches telles que des flèches utilisées dans des cérémonies coutumières.
Pour l’instant, notre rédaction n’a pas d’informations précises sur l’origine des affrontements. Mais il est important de rappeler que les batailles intercommunautaires sont récurrentes dans cette zone et tournent généralement autour des litiges fonciers.
En juin dernier, des affrontements s’étaient produits dans la localité de Makari entre les Kotoko et les Arabes Choa. Deux morts et plusieurs blessés avaient été enregistrés. En 1992, des affrontements entre les mêmes communautés et pour les mêmes causes d’un litige foncier avaient fait plusieurs dizaines de morts dans les deux camps et d’importants dégâts matériels déplorés.
Pour l’heure, les autorités n’ont pas communiqué sur ces nouveaux affrontements qui interviennent en pleine résurgence des incursions meurtrières du groupe terroriste Boko Haram.