Le ministère des Travaux publics (Mintp) a dévoilé le budget prévisionnel de la deuxième phase du projet autoroutier entre Yaoundé et Douala. L’enveloppe globale s’élève à 1 072 milliards de FCFA TTC, soit environ 899,3 milliards FCFA hors taxes. Ce montant couvrira la construction de 141 km d’autoroute principale et près de 40 km de bretelles de raccordement, selon les estimations officielles.
Les travaux de conception et réalisation de la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala, qui s’étend sur 141,1 km et relie Bibodi à Douala, ont été lancés le 2 octobre 2024 par le Ministre des Travaux publics, en présence du Ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, du Gouverneur de la région du Centre et des riverains venus nombreux, pour vivre ce moment. Le démarrage des travaux quant à lui est prévu pour le second semestre de l’année en cours.
Prévue pour démarrer au second semestre 2025, cette phase représente un coût total de 1 072 milliards de FCFA (environ 899 millions de dollars), financée par un consortium incluant Exim Bank China et Standard Chartered Bank. Ce projet, qui devrait être achevé d’ici 2028, a pour objectif d’améliorer le transport au sein de la sous-région Afrique centrale en facilitant les échanges via les corridors régionaux. Lors du lancement officiel des travaux le 2 octobre 2024, le Ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a rappelé l’importance de ce projet pour le développement des localités traversées.
L’infrastructure comportera également 40 km d’échangeurs et s’étendra en plusieurs tronçons, dont Bibodi-Bodmon (39,5 km) et Edéa Ouest-Logbadjeck (30 km). En effet, le tracé des travaux du projet de l’autoroute Yaoundé-Douala (phase II) comprend cinq tronçons : don’t Bibodi – Bodmon : 39,5 km, Bodmon – Edéa Est (Song Dong) : 34 km, Edéa Est (Song Dong) – Edéa Ouest (Logbadjeck) : 30 km, Edéa Ouest (Logbadjeck)– Pitti gare : 18 km et Pitti gare – Massoumbou : 19,5 km.
Rappelons qu’en octobre 2024, le ministre des Travaux publics Emmanuel Nganou Djoumessi avait officiellement lancé les études de conception et de réalisation de cette phase II. La China First Highway Engineering Corporation (Cfhec) en charge de la première phase du projet (environ 70 km), fait face à des difficultés de déploiement sur le terrain. En cause : l’opposition des populations riveraines, qui conditionnent l’accès aux sites au paiement préalable des indemnisations. À ce jour, seuls cinq kilomètres ont été libérés par les communautés concernées. Le ministère des Travaux publics indique attendre, d’ici juin prochain, la signature par le Premier ministre du décret d’indemnisation portant sur les 32 premiers kilomètres du tracé. À titre de comparaison, la phase I – lancée en octobre 2014 après quatre avenants – a finalement duré huit ans et coûté près de 350 milliards de FCFA, dépassant largement le montant initial de 284 milliards de FCFA. Le ministère assure que cette nouvelle phase sera mise en œuvre dans le respect des délais, à condition que les financements soient garantis.