L’ancien président des États-Unis Barack Obama a mis en garde contre les dangers des réseaux sociaux, appelant à réformer les lois américaines pour mieux réguler les plateformes. Des mesures sont en passe de se concrétiser en Europe.
Devant des étudiants de Stanford, l’université au cœur de la Silicon Valley, en Californie, l’ancien président a lancé un appel clair: celui de la régulation des réseaux sociaux. Pour l’ancien locataire de la Maison Blanche, les grandes plateformes numériques ont amplifié «les pires instincts de l’humanité».
«L’une des causes majeures de l’affaiblissement des démocraties tient au profond changement dans nos façons de communiquer et de nous informer», a-t-il déclaré. Barack Obama a reconnu qu’il n’aurait «peut-être pas été élu» sans des sites comme MySpace ou Facebook, et a évoqué le travail bénéfique de sensibilisation et de mobilisation réalisé par des militants dans le monde entier, via les réseaux.
Mais il a surtout détaillé le revers du succès de Facebook ou YouTube, dont le modèle économique – la publicité ciblée à grande échelle repose sur l’économie de l’attention. «Malheureusement, ce sont les contenus inflammatoires, polarisants qui attirent l’attention et encouragent la participation» des utilisateurs, a-t-il noté. «Les outils ne nous contrôlent pas. Nous pouvons les contrôler», a-t-il conclu.
Une sortie qui intervient quelques jours après le rachat de Twitter par le milliardaire d’origine sud-africaine, Elon Musk. Le patron de Space X dit vouloir transformé la plateforme en une véritable espace de liberté d’expression.