Boko Haram menace d’empoisonner les points d’eau dans l’Extrême-Nord du Cameroun

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Le préfet du département du Logone-et-Chari, Fombele Mathias Tayem, a révélé que les combattants de Boko Haram envisagent d’empoisonner les points d’eau. Cette information provient de sources concordantes et crédibles reçues par les autorités locales.

Le préfet du département du Logone-et-Chari, Fombele Mathias Tayem, qui a lancé l’alerte dans une correspondance du 10 juillet dernier. Il appelle les sous-préfets de son unité de commandement à prendre en urgence toutes les dispositions pour contrecarrer ce « funeste projet qui vise nos populations ». Selon le préfet, cette information est basée sur des « informations concordantes reçues ».

La région de l’Extrême-Nord est désertique, les points d’eau sont rares et les cours d’eau s’assèchent complètement en saison sèche, ajoutant une difficulté de taille à des conditions de vie déjà rudes. Ainsi, les populations utilisent en majorité des points d’eau construits grâce à l’aide humanitaire. Dans cette partie du Cameroun, les populations font régulièrement face aux problèmes d’accès à l’eau potable. L’empoisonnement des points d’eau aurait des conséquences désastreuses pour les populations déjà vulnérables de la région. Le préfet Tayem appelle donc à une mobilisation générale des autorités locales et des populations pour sécuriser les points d’eau et déjouer les plans de Boko Haram.

Le département du Logone-et-Chari est le plus vaste des 7 départements que compte la région. C’est aussi l’un des trois départements, avec le Mayo-Tsanaga et le Mayo-Sava, à être le plus touché par la guerre contre Boko Haram, car il borde la frontière avec le Nigeria d’où partent les insurgés. Cette nouvelle menace vient s’ajouter aux nombreux défis auxquels sont confrontées les populations de l’Extrême-Nord du Cameroun. La région est en proie à des attaques régulières de la secte terroriste, qui ont fait des milliers de morts et de déplacés.

Le dernier rapport de la situation humanitaire du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) dans la région de l’Extrême-Nord révèle que 42 personnes ont déjà été enlevées dans le département du Logone et Chari. Le réseau de surveillance de l’actualité sécuritaire dans la région de l’Extrême-Nord, Humanity Purpose, rapporte plusieurs incidents récents. Par exemple, le 25 avril dernier, 12 pêcheurs ont été enlevés par des membres présumés de la secte Boko Haram à Bouaram, du côté camerounais du Lac Tchad.

Les ravisseurs auraient fui vers le Tchad voisin, exigeant une rançon de 25 millions de FCFA pour leur libération. Un autre enlèvement a été signalé le 4 mai à Belguede, où le chef de village de Fima, ainsi qu’un pasteur de l’Église fraternelle de Darack, ont été enlevés par des hommes armés.

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