Les autorités du Burkina Faso ont confirmé lundi avoir demandé le départ des troupes françaises basées à Ouagadougou dans un délai d’un mois, au lendemain d’une demande de “clarifications” du président français Emmanuel Macron, dans ce nouvel épisode de tensions entre les deux pays.
Les autorités du Burkina Faso ont donné un ultimatum aux forces françaises stationnées dans le pays, pour qu’elles puissent partir du territoire. Un appel au départ qui a été relayé par plusieurs médias la semaine dernière. Sur la question, le président français a réagi indiquant attendre des clarifications de la part du président de la transition du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré.
«J’attends que le président de transition Traoré puisse s’exprimer, parce que j’ai compris que les messages qui étaient sortis à ce stade relevaient d’une grande confusion, celui-ci étant en déplacement hors de la capitale. Donc, je pense qu’il faut garder beaucoup de prudence, et veiller à ce qui est une spécialité de certains dans la région, qui peuvent avoir partie liée au demeurant avec ce que nous vivons en Ukraine, à savoir nos amis Russes […]. Nous attendons des clarifications de la part de M. Traoré sur ce sujet», a indiqué Macron.
Le gouvernement du Faso n’a pas attendu longtemps donc, pour donner à Macron sa réponse relative à plus de clarification sur le départ demandé des forces françaises du Burkina Faso. Dans une interview accordée à la Radio-Télévision du Burkina (RTB), le porte-parole du gouvernement du Burkina Faso, Jean-Emmanuel Ouedraogo, a apporté cette précision.
«Ce que nous dénonçons c’est l’accord qui permet aux forces françaises d’être présentes au Burkina Faso. Il ne s’agit pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France», a précisé Ouédraogo. Il va sans dire que sans un accord signé présenté aux nouvelles autorités qui justifie la présence d’une base militaire française dans le pays, les soldats ont un mois pour faire leurs valises et quitter le territoire du pays ouest-africain.