Dix personnes, otages depuis un mois dans l’Adamaoua, ont été libérées le 7 mars par le Bataillon d’intervention rapide (BIR), une unité d’élite de l’armée camerounaise qui a pu intervenir grâce à une opération militaire dans la région, a rapporté le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune vendredi soir. Enlevés dans les quartiers de Mbé, Nganha et Touboro, dans la région du Nord, les informations indiquent que les otages étaient retenus captifs depuis un mois dans le parc de la Bénoué. Leurs ravisseurs avaient exigé une forte rançon pour leur libération avant l’intervention du BIR.
L’opération de sauvetage a été menée aux alentours de 11h par les éléments du lieutenant-colonel Joseph Kounaka, commandant du 5ᵉ BIR, en collaboration avec le comité de vigilance. Plusieurs ravisseurs ont été « neutralisés » et un arsenal comprenant notamment des armes de guerre, des munitions, des amulettes et des torches a été saisi, Une fois mis en liberté, les otages ont été reçus par le gouverneur de l’Adamaoua Kildadi Boukar. L’autorité administrative a profité de l’occasion pour saluer la bravoure des forces de défense et de sécurité et l’ensemble des membres du comité de vigilance. Au passage, le gouverneur de la région n’a pas manqué de réitérer l’engagement de l’Etat à combattre les sans foi ni loi jusqu’à la dernière énergie. Il a par ailleurs assuré que la protection des biens et des personnes reste le défi majeur des populations.
Les enlèvements avec demandes de rançons sont courante dans l’Adamaoua. Les éleveurs sont les cibles privilégiées des groupes criminels qui sévissent dans cette région. Malgré des poches de résistance qui subsistent ci et là, les autorités locales et nationales assurent que le phénomène est « maîtrisé » et cela, en partie grâce aux comités de vigilance composés de civils qui servent d’éclaireurs aux soldats.