La dépouille de ce citoyen décédé le 19 septembre 2021 séjourne toujours à la morgue de l’hôpital Central de Yaoundé. Son géniteur n’envisage pas ses obsèques, et continue de protester contre le flou qui persiste sur les circonstances de la disparition de son fils.
Décédé en septembre 2021 des suites d’une opération chirurgicale atypique, la famille ne cesse de croire à une mort suspecte, arguant que son corps a subi des mutilations. Depuis lors, la dépouille séjourne toujours à la morgue de cet hôpital, et la famille n’envisage pas d’organiser les obsèques tant qu’elle n’est pas réellement fixée sur les circonstances de son décès.
Dans les colonnes du quotidien « Le Jour » de jeudi 2 décembre 2021, le père du défunt, Innocent Medzo Ndongo, campe sur cette position : « Le corps va rester à l’hôpital Central tant qu’on ne me dira pas ce qui a effectivement tué mon fils. La famille ne peut pas en ce moment avancer une date pour les obsèques si les clarifications ne sont pas faites par les autorités judiciaires », indique-t-il.
Toujours dans le journal, l’homme déplore les lenteurs judiciaires dans la procédure ouverte au tribunal contre certains responsables de l’hôpital, dans le but de tenter de démêler l’écheveau. « Nous avons déposé une plainte contre certains responsables de l’hôpital central de Yaoundé devant le tribunal de grande instance du Mfoundi depuis le 18 novembre 2021. Jusqu’à ce jour, notre plainte n’a toujours pas été transmise à un juge d’instruction. Cette plainte reste à la disposition du procureur », regrette Innocent Medzo Ndongo.
Dans le même temps, la famille dit de n’avoir jamais eu accès aux résultats de l’autopsie pratiquée sur la dépouille de son fils, ordonnée par le parquet.