Le projet de loi de finances a été déposée sur la table des parlementaires.
Depuis le 27 novembre 2021, la Chambre basse du Parlement a ouvert l’examen de la loi de finances 2022. Les ministres passent devant la commission des finances et du budget pour défendre l’enveloppe budgétaire de leur département ministériel.
Au cours de l’année 2022, le gouvernement camerounais table finalement sur une enveloppe budgétaire de 5 752,4 milliards de FCFA (+5 % par rapport aux 5 480,4 milliards de FCFA de 2021). Cette nouvelle prévision est de 10 milliards de FCFA inférieure à celle annoncée par le ministre des Finances, Louis Paul Motazé, au cours d’un conseil de cabinet organisé début novembre 2021, et dédié à la présentation de l’avant-projet de la loi de finances 2022.
Pour cela, le gouvernement a réduit de 20 milliards de FCFA ses projections d’endettement et augmenté de 10 milliards de FCFA ses recettes non fiscales. Le volume d’emprunt projeté passe de 1 774,5 à 1 754,5 milliards de l’avant-projet au projet de loi déposé à l’Assemblée nationale ; et cela du fait de la baisse des prévisions d’appuis budgétaires. Et l’enveloppe des prévisions de recettes non fiscales passe de 206 à 216,2 milliards de FCFA.
Outre l’enveloppe budgétaire globale, le gouvernement a également soumis à l’examen des parlementaires un projet de loi de finances 2022 légèrement moins optimiste en matière de croissance économique. En effet, cet indicateur est finalement projeté à 4,2 % en 2022, contre une projection initiale de 4,4 % annoncée par le ministre ces Finances lors du Conseil de cabinet de novembre 2021. L’optimisme est cependant de mise sur la projection de croissance du PIB en cette année 2021, dont le taux passe à 3,6 % dans le projet de loi de finances soumis à l’examen des députés, contre 3,4 % initialement.
Malgré ces légers réajustements, le gouvernement confirme que le taux de croissance du PIB s’inscrira une nouvelle fois à la hausse en 2022, en dépit de la persistance de la pandémie du coronavirus, qui est de moins en moins vigoureuse dans le pays. « Cette croissance sera notamment portée par un certain nombre de facteurs au nombre desquels, la maîtrise de la pandémie de la Covid-19, les retombées de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN), une contraction moins prononcée dans les secteurs pétrolier et gazier, ainsi que l’atténuation des problèmes sécuritaires », peut-on lire dans le projet de loi de finances 2022.
Source: investiraucameroun.com