“Cela fait des années qu’on m’accuse de l’avoir fait. Je ne connais pas Nathalie Koah ! Je ne l’ai jamais vue ! Je n’ai jamais eu le moindre contact avec elle.”
Dans une récente sortie ce lundi 22 août 2022, l’écrivaine panafricaniste Calixthe Beyala fait une véritable mise au point. « Je n’ai pas écrit le livre de Nathalie Koah intitulé Revenge Porn. Cela fait des années qu’on m’accuse de l’avoir fait. Je ne connais pas Nathalie Koah ! Je ne l’ai jamais vue ! Je n’ai jamais eu le moindre contact avec elle », écrit celle-ci.
Qu’est-ce qui donne l’impression que c’est moi qui ai écrit ce livre ? Je peux comprendre.
Il y a une imitation féroce de mon style littéraire jusque dans la respiration, dans le rythme, dans les mots, certains parleraient de plagia, ce qui ne me pose aucun problème, car quelqu’un qui s’essaie à l’écriture doit fonctionner d’abord par mimétisme. Je n’ai jamais voulu répondre à cette accusation si fausse, par respect pour ma personne, pour la jeune soeur aussi.
Beaucoup de jeunes auteurs africains et africains descendants copient ce que je fais pour leur première publication ! Malgré les appels des journalistes, des universitaires, je n’ai jamais poursuivi personne ! Pour moi c’est une fierté ! S’ils ne m’imitent pas, qui vont-ils donc pouvoir imiter ? C’est pour moi normal ! Une manière d’apprendre aux jeunes à faire des romans !
Puisque la bêtise insiste, alors je dis: je ne connais pas Nathalie Koah. Que le style littéraire qui m’est propre a juste été imité, point !
Par contre, je connais Samuel Eto’o Fils ! J’ai eu à déjeuner avec lui dans un restaurant parisien.
Je l’ai mis en couverture de mon livre sur le football camerounais, paru chez Albin Michel !
Il m’avait téléphonée lors de la Koahgate, je lui avais demandé d’étouffer l’affaire, car lorsqu’on est célèbre, qu’on a un nom, on est toujours le plus grand perdant dans ce type de scandale, il ne m’avait pas écoutée. Voilà, c’est tout.
Ceci étant, ce n’est que la deuxième fois qu’on m’octroie la paternité d’un livre que je n’ai pas écrit. Il y eut “Et si l’Afrique refusait le développement” qui me fut attribué. Je me faisais agresser partout alors même que je n’en connaissais pas le contenu ! Tant pis ! On ne prête qu’aux riches !
Calixte Beyala