C’est un regain des cas de contaminations au choléra qui a été signalé dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun depuis quelques jours.
Les autorités de la région de l’Extrême-Nord ont confirmé 27 cas de choléra, dont au moins un décès, un enfant de cinq ans, à Maroua, capitale régionale et chef-lieu du département du Diamaré. Cette annonce a été faite lundi par la CRTV, l’organisme public de radio-télévision, sur sa page Facebook. Ce bilan marque une résurgence inquiétante de l’épidémie de choléra dans cette région, après un précédent rapport du préfet du Diamaré, Jean-Marc Ekoa Mbarga, qui faisait état de 17 cas.
À ce jour, l’épidémie semble être confinée aux districts de Maroua II et Maroua III, apprend-on. Face à cette situation préoccupante, le préfet du Diamaré a intensifié les efforts de sensibilisation auprès des populations. D’après le média public, le préfet a effectué une tournée dans les marchés et gares routières de Maroua afin de sensibiliser la population sur l’importance des mesures d’hygiène préventive pour prévenir la propagation du choléra, une maladie endémique dans la région. Il a également assuré que tous les cas signalés sont pris en charge par l’État et que des mesures sont en cours pour lutter contre la maladie.
Les structures de santé quant à elle, sont en état d’alerte maximale. Mais malgré cette mobilisation, la lutte contre le choléra reste un défi dans la région de l’Extrême-Nord. Les campagnes de sensibilisation, associées à une meilleure hygiène et à un accès rapide aux soins, sont essentielles pour freiner la progression de cette maladie, souvent exacerbée par les conditions climatiques et sociales. Les autorités appellent à la vigilance et à une collaboration renforcée entre tous les acteurs, en insistant sur l’importance de l’hygiène collective et individuelle.
Pour rappel, le choléra est une maladie diarrhéique aiguë qui peut entraîner la mort si elle n’est pas traitée rapidement. La transmission se fait principalement par la consommation d’eau ou de nourriture contaminée par les matières fécales d’une personne infectée. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), une bonne hygiène des mains, des mesures d’assainissement efficaces et une prise en charge rapide des cas sont des éléments cruciaux pour contenir les épidémies de choléra. Le Cameroun a connu sa pire épidémie de choléra en 2011, avec 22 762 cas et 786 décès.
