Le prix du timbre fiscal, élément obligatoire de la procédure d’obtention de la Carte nationale d’identité (CNI) au Cameroun passe de 2.800 Fcfa à 10.000 Fcfa. L’annonce est contenue dans une ordonnance signée du chef de l’Etat le jeudi 20 juin 2024.
Hier 20 juin 2024, une ordonnance du président de la République modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°2023/019 du 19 décembre 2023 portant loi de finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2024, a été signée. ’article 549 de ce texte présidentiel prévoit le timbre qui jusu’ici était à 2800 Fcfa à 10 000 Fcfa pour les CNI. Cette augmentation représente une hausse de plus de 250%. le droit de timbre sur passeport passe à 110 000Fcfa tant pour la délivrance que le renouvellement ou la prorogation (article 548). Les prix des visas augmentent également. Désormais, un visa ordinaire de six mois coutera 100 mille francs CFA, le visa express 150 000Fcfa. Les cartes consulaires passent respectivement à 20 000F, 25000F et 30 000F respectivement pour les Camerounais résidant en Afrique, en Asie et en Europe/Amérique.
Les autorités justifient cette augmentation des tarifs par la nécessité de moderniser le système d’identification nationale et de couvrir les coûts administratifs croissants. Elles affirment que ces fonds supplémentaires vont permettre d’améliorer l’efficacité et la sécurité du processus d’émission des cartes nationales d’identité qui seront désormais délivrés en 48h en lieu et place des délais interminables actuels.
Une situation que de nombreux Camerounais trouvent incompréhensible au vu de la précarité dans laquelle de nombreux citoyens vivent. Une récente étude de l’Institut Nationale de la Statistique faisait savoir que 10 millions de Camerounais vivent avec à peine 800 FCFA par jour.
Camerounactuonline.com vous propose l’intégralité de l’ordonnance du Chef de l’Etat
En tout, ce sont 17 articles qui ont subi des modifications, portant révision à la hausse des prix de ces services parmi les plus sollicités par le peuple au quotidien. Ce texte de Paul BIYA fait passer l’enveloppe budgétaire de l’Etat pour l’exercice en cours, de 6740, 1 milliards à 7 278, 1 milliards de FCFA.