L’ancien député du Social democratic front (SDF) Jean Michel Nintcheu n’accepte pas que la dénommée Solange Nfeugwang au poste de Chef d’antennes Elecam de Douala 3ème.
L’homme politique Jean Michel Nintcheu affirme que la nomination de madame Nfeugwang Solange au poste de Chef d’antenne Elecam de Douala 3e viole «les fondements et les finalités de l’ordre électoral au Cameroun, à savoir : la neutralité, l’indépendance, la liberté et l’autonomie».
L’intégralité de la correspondance du député Sdf pour récuser la nomination de madame Solange Nfeugwang au poste de Chef d’antenne Election Cameroon Douala 3e.
« Je viens par la présente, dénoncer la nomination de dame Nfeugwang Solange au poste de Chef d’antenne Elecam de Douala 3e. En effet, les récentes nominations des Chefs d’antennes ont porté dame Nfeugwang épouse du président de la section départementale Rdpc Wouri 5, par ailleurs actuel Maire de la Cad 5e au poste de Chef d’antenne Elecam Douala 3e, en violation grave des principes spécifiques qui harmonisent les fondements et les finalités de l’ordre électoral au Cameroun, à savoir : la neutralité, l’indépendance, la liberté et l’autonomie.
La Loi électorale dispose d’une part en son article 10 alinéa 1 : « le conseil électoral veille au respect de la Loi électorale par tous les intervenants de manière à s’assurer de la régularité, l’impartialité, l’objectivité, la transparence et la sincérité des scrutins... » et d’autre part sur les incompatibilités prévoit à l’article 17 que : « Les fonctions de président, de vice-président et de membres du Conseil électoral sont incompatibles avec les fonctions ou la qualité de : membre d’un parti politique ou d’un groupe de soutien à un parti politique, à une liste de candidats ou à un candidat. »
Ces dispositions légales appliquées aux membres du conseil électoral le sont également mutatis mutandis aux agents d’Elecam. Pour mieux comprendre le conflit d’intérêt ici soulevé, la circonscription de Wouri-est ou je suis Député est composée des arrondissements de Doula 3e et Douala 5e.
Madame Nfeugwang ici récusée l’avait aussi été à Douala 5e en 2019 pour avoir utilisé de façon sournoise et dissimulée des kits d’inscription sur les listes électorales pour le profit des seuls militants de son parti (le Rdpc) en vue de soutenir la candidature de son mari aux élections législatives et municipales. Si à
Douala 5e où elle avait une moindre responsabilité cette dernière a pu poser de tels actes de compromission, il est fort probable que la récidive soit d’impact plus amplifié aujourd’hui qu’elle accède à un poste de plus grande responsabilité. Cela peut le moment venu influencer gravement ses choix des présidents des commissions locales de vote pour les scrutins à venir.
C’est ce genre de situation qui engendre les mécontentements et autres contestations des partis politiques qui prennent part aux élections. Il y a lieu de signaler de ce fait un risque grave de révolte et de trouble à l’ordre public. Je vous invite à conjurer ces risques en prenant immédiatement les mesures qui s’imposent. Veuillez recevoir, Monsieur le Directeur général, l’expression de ma haute considération ».
Le Messager