Ces victimes ont trouvé la mort dans l’Extrême-Nord du Cameroun, frontalier du Nigeria, dans des attaques menées par des groupes terroristes.
Plus d’une centaine de civils ont été tués en sept mois en 2023 dans l’Extrême-Nord du Cameroun, frontalier du Nigeria, dans des attaques menées par des groupes terroristes, affirme Human Rights Watch (HRW) dans son Rapport mondial sur les droits humains en 2024 publié le mois dernier. « Les civils ont fait face à des meurtres et des enlèvements par des groupes islamistes armés dans la région de l’Extrême-Nord, notamment par Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap sigle en anglais Ndlr). Entre janvier et juillet, au moins 169 civils sont morts dans des attaques menées par des acteurs non étatiques », écrit l’ONG de défense des droits de l’Homme, qui a documenté 246 attaques sur cette période.
Les violences constatées dans cette région du Cameroun est la cause d’importants mouvements de populations aussi bien internes que transfrontaliers. Les déplacements forcés de populations sont liés en grande partie aux attaques de Boko Haram et de Iswap, mais aussi aux tensions et violences à base communautaire. Par ailleurs, il faut ajouter l’impact des inondations liées aux fortes pluies dans certains arrondissements de l’Extrême-Nord. HRW rapporte que les inondations et les pluies torrentielles de début juillet 2023 ont détruit les récoltes et entravé plus encore l’accès humanitaire dans cette région affectée par l’insécurité alimentaire et la malnutrition.