Le bilan de cette attaque est de six militaires tués et un blessé. Leur véhicule a été complètement endommagé lors de l’explosion.
Un véhicule ayant à son bord des soldats de la Brigade d’infanterie motorisée (Bim) a sauté sur une mine artisanale le 24 avril dans le département du Mayo Tsanaga, région de l’Extrême-Nord. De sources locales, le drame est survenu sur l’axe Bovongola-Zeleved. Plusieurs sources, à l’instar du journal L’œil du Sahel, spécialisé dans l’actualité du septentrion, font état de six militaires tués et au moins deux autres blessés.
L’armée n’a pas encore communiqué sur cette attaque, qui du reste n’a pas été revendiquée. Cependant les regards se tournent vers les assaillants de Boko Haram qui se sont déjà illustrés dans l’utilisation des engins explosifs improvisée (EEI).
Il est à noter que c’est la deuxième attaque de ce type enregistrée cette année dans la région. Le 21 mars dernier, un véhicule du Bataillon d’intervention rapide avait déjà sauté sur une mine artisanale sur la route menant à Kolofata, dans le département du Mayo-Sava.
Depuis 2014, les attaques de Boko Haram sont incessantes dans la région de l’Extrême-Nord. Dans un récent rapport, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) fait savoir que les assaillants « continuent d’impacter négativement le quotidien des populations dans les départements du Mayo-Sava, du Mayo-Tsanaga et Logone et Chari ».
Ces départements sont tous adossés à la frontière avec le Nigeria d’où viennent les combattants de Boko Haram. Ainsi, en février dernier, Ocha rapporte 83 incidents liés aux activités des groupes armés. Ce qui représente une forte augmentation par rapport aux 53 incidents cumulés entre décembre 2022 et janvier 2023, analyse Ocha.
SBBC