Onze ans déjà que le professeur d’université et politicien Charles Ateba Eyene a quitté ce monde. C’est le 21 février 2014 que Dr. Charles Ateba Eyene avait rendu l’âme au CHU de Yaoundé. Une infection pulmonaire avait été évoquée par des sources sanitaires. Une mort prématurée a seulement 42 ans, qui laissait ainsi les camerounais sur leur faim, quant à l’œuvre du défunt dans le pays.
Né le 25 Janvier 1972 à Bikoka dans la région de l’Est Cameroun, l’auteur du livre « Les paradoxes du pays organisateur » était un écrivain, homme politique et enseignant chargé de cours à l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC). Le prolifique «essayiste» était membre suppléant du Comité central du RDPC et chargé de cours à l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC).
Charles Ateba Eyene est né à Bikoka, dans l’est du Cameroun, dans une famille polygame pauvre et élevé par sa mère, une femme au foyer, et son père, qui était un technicien des eaux et forêts. Il a plusieurs diplômes dont un P.H.D. en communication politique, un baccalauréat dès arts en français moderne, un diplôme en documentation d’inspection (région sud du Cameroun). Sa réussite académique, ses livres, articles et déclarations sur les réseaux sociaux et notamment la radio et la télévision ont fait de lui un personnage reconnu au Cameroun et à l’étranger.
L’homme était admiré pour ses déclarations et son courage et était perçu comme un fils du pays œuvrant pour le triomphe de la justice, luttant contre la corruption, les pratiques occultes. Il a également mené des combats pour le redressement national. « On ne sera pas émergent à l’horizon 2035 si on ne fait pas ce que les autres nations ont fait à savoir : chercher les compétences et aller explorer du côté de la diaspora (…) Mon rêve dans mon pays que j’aime beaucoup c’est d’être quelqu’un d’utile, quelqu’un d’écouté ; je voudrais qu’à la fin mes enfants (les jeunes, ma génération) sachent que j’ai participé au combat qui a permis au Cameroun de décoller« , disait-il.
Auteur de plus de 15 livres à succès, Charles Ateba n’a jamais vraiment apprécié les éditeurs nationaux, les jugeant comme ayant un manque de professionnalisme, revues par les pairs, manque de moyens. Mais il a également mentionné que c’est grâce à la vente de ses livres qu’il réussit facilement dans sa vie, entre-temps, il était également employé du ministère des Arts et de la Culture. L’une de ces œuvres les plus célèbre s’intitule: «Le Cameroun sous la dictature des loges, des sectes, du magico-anal et des réseaux mafieux, de véritables freins contre l’émergence en 2035, la logique au cœur de la performance». Il était père de 09 enfants.
Bien que parfois enveloppé de polémiques, Charles reste une personnalité assez populaire et appréciée des jeunes, ce qui lui vaut également d’être élu en 2012 comme personnalité préférée du Cameroun par le Groupe Multimédia Press Force One. Il est malheureusement décédé à l’âge de 42 ans. Sa mort était également controversée, des ragots disant que c’est son combat contre le mal être du pays qui l’entrainait vers la tombe, que les forces du mal avait juré sa perte et ainsi que sa mort n’était pas de cause naturelle. Une thèse qui persista lors des obsèques, quand une liste noire laissée par le regretté fit son apparition. Ateba Eyene aurait, selon ses amis proches, laisser les noms de ceux que son esprit n’aimerait pas rencontrer lors de ses obsèques. Les obsèques furent très courues par la population de Yaoundé. Il fut érigé en Héros national.
La mémoire de Charles Ateba Eyene reste encore présente chez les camerounais qui se ressassent ses interventions médiatiques très crues.
