C’est ce qui ressort du communiqué du Syndicat national des enseignants du supérieur en abrégé SYNES. Dans ce document, le Secrétaire Général du SYNES indique que dès le mercredi 16 octobre 2024, les enseignants des universités d’État du Cameroun cesseront de dispenser les cours sur toute l’étendue du territoire national.
Les membres du Bureau exécutif national du Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) se sont réunis en assemblée générale ordinaire ce 1er octobre sur le campus de l’université de Bertoua. L’une des résolutions de la rencontre du jour est la menace de grève brandie en contrepartie du paiement total de la prime de modernisation de la recherche. Le Bureau exécutif national du Synes promet une cessation des activités d’enseignement dès le mercredi 16 octobre 2024, une semaine après la rentrée académique prévue le 7 octobre. Selon le communiqué dudit bureau, cette entrée en grève se fera en cas de non-paiement de la troisième tranche de la prime de modernisation de la recherche de tous les enseignants au plus tard le 15 octobre.
En plus des retards de paiement, le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) dénonce également des versements partiels sans explication. « Certains enseignants sont payés, tandis que d’autres sont obligés d’attendre. Si cette attente durait quelques jours, il n’y aurait pas de problème. Mais c’est souvent une attente de trois mois. Comment peut-on travailler sereinement dans ces conditions ? », s’interroge Firmin Moutil secrétaire national à la communication du Synes. Le Synes fait également remarquer que plusieurs enseignants n’ont toujours pas perçu la deuxième tranche, bien que la date limite de paiement ait été fixée au 31 juin. Le Bureau exécutif national a donc entrepris de recenser tous ceux qui n’ont pas encore reçu cette tranche.
Par ailleurs, les enseignants du supérieur déplorent le déficit de circulation des informations à propos de la finalisation des états de la dette académique des universités d’Etat pour la période allant de 2000 à 2021. Le bureau national du syndicat voudrait que les travaux à ce sujet soient clos et les paiements effectués dans les brefs délais. Le ministre d’Etat ministre de l’Enseignement supérieur va sans doute dans les prochains jours réagir à cette menace comme par le passé pour éviter la paralysie des activités d’enseignement dans les universités d’Etat.
Une source proche du rectorat d’une université d’État a un avis divergent, estimant que le Synes fait preuve d’un excès de zèle. Selon cette source, malgré les retards, le gouvernement a toujours fini par payer l’intégralité de la prime. Firmin Moutil le confirme, mais insiste : « c’est le non-respect des échéances qui pose problème ».