L’assignation à résidence du principal leader de l’opposition camerounaise, Maurice Kamto, a été levée ce mardi suite au retrait des agents de sécurité positionnés depuis le 21 septembre autour de sa résidence. L’information est confirmée par un de ses avocats, Henri Kouokam.
Cette décision intervient après que les opérations de vote des élections régionales ont pu se dérouler dimanche « dans le calme et la sérénité, malgré les appels au boycott lancés par certains partis politiques d’opposition, et les menaces proférées par les miliciens séparatistes dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest », a souligné dans un communiqué, mardi, le porte-parole du gouvernement camerounais, Emmanuel René Sadi.
Selon un ordre de libération signé par le porte-parole du gouvernement, René Sadi, certains des partisans détenus du leader de l’opposition ont également été libérés.
Maurice Kamto ne recevait que ses avocats et quelques fois des membres de sa famille. Cette mise en résidence surveillée avait commencé le 20 septembre, deux jours avant les marches auxquelles l’opposant avait appelé pour protester contre la convocation des élections régionales, demander la fin du conflit dans les régions anglophones et le départ du pouvoir du président Paul Biya. Qualifiées d’insurrectionnelles, ces manifestations avaient été réprimées par le pouvoir et entraîné des interpellations et incarcérations de plusieurs militants du MRC.
Ces élections régionales se sont finalement tenues le 6 décembre « sans incident majeur » selon le gouvernement. Le pouvoir a donc décidé de desserrer l’étau autour de son principal opposant. Même si son cas reste en examen selon les termes d’un communiqué du ministre de la Communication publié mardi.