Les enseignants du Lycée de Béka ont entamé un grève pour réclamer la délivrance de l’acte de décès de feu Hamidou, figure du mouvement « On a trop supporté ».
La famille de Hamidou, l’enseignant de sport du lycée de Béka décédé le 8 mars dernier après dix années sans salaire, attend toujours la signature de l’acte de décès de ce dernier pour régulariser la situation de ce dernier. Pour les enseignants du lycée de Béka soit le maire de la ville refuse de signer ce document, soit il s’abstient de le faire.
«Nous enseignants du lycée de Béka, au-delà du mouvement « On a trop supporté (OTS) » en cours, continuerons de nous abstenir de toute activité pédagogique jusqu’à signature de cet acte de décès urgemment attendu par les ministères de tutelle», indiquent-ils dans une lettre au maire de Béka le 4 mai dernier.
Les auteurs de cette lettre rappellent au maire que « le feu Hamidou a servi l’État avec abnégation et dévouement pendant dix ans sans salaire ni matricule dans votre localité. Il n’a jamais exprimé un relâchement ou un découragement malgré les situations sociales qu’il avait traversées. L’amour qu’il avait pour les fils de votre localité n’a nul autre pareil, allant jusqu’à s’oublier lui-même »., ont-ils écrit à l’autorité communale qui jusqu’il ici aurait refusé de signer le document précieux pour la constitution des dossiers du disparu.
Décédé sur le champ de guerre. On pourrait à souhait emprunter cette formule propre aux hommes en tenue pour schématiser sur la disparition le mardi 8 mars 2022, de Hamidou, l’enseignant d’Education Physique et sportive (EPS) en service au Lycée de Beka (Extrême-Nord) et à l’origine du mouvement « On a trop supporté » (OTS), initié par le corps enseignant du primaire et du secondaire pour exprimer les frustrations de ce corps de métier et revendiquer de meilleures conditions socioprofessionnelles.