Le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, a signé le 26 avril une note apportant des changements dans les contrôles routiers qui occasionnent souvent des tracasseries pour les transporteurs.
Dans un communiqué lu au journal parlé de 13 h le mercredi 27 avril sur le Poste national de la CRTV, le ministre des Transports (Mintransports), Jean Ernest Massena Ngallé Bibehe (photo), appelle les usagers à dénoncer, via les numéros de téléphone mis à la disposition du public (620 22 45 29/620 22 45 20/620 21 27 41), les actes de corruption dont se seraient rendus coupables les agents de son département ministériel affectés à la prévention routière. Selon cette note, il est désormais interdit aux agents de la prévention et sécurité routières au Cameroun d’interpeller les véhicules en transit sur les corridors conventionnels. Il leur est également interdit de percevoir des amendes forfaitaires et d’utiliser les herses métalliques ou artisanales.
Ces prescriptions du membre du gouvernement interviennent dans un contexte où les autorités camerounaises sont dans la veine de réduire les postes de contrôle sur les axes routiers et corridors par lesquels transitent des marchandises en direction des pays de l’hinterland, en l’occurrence le Tchad et la République centrafricaine.
« Il n’y a qu’un officier de police judiciaire à compétence spéciale du ministère des Transports qui peut vous verbaliser. Les contrôles des agents de prévention routière du ministère des Transports ne se font pas le week-end et la nuit. Les agents de prévention routière du ministère des Transports sont habillés avec des polos ou des chasubles de couleur orange, l’utilisation de la herse est interdite », précisait le membre du gouvernement dans la note publiée à cet effet.
Ces actions des autorités publiques entrent en droite ligne avec le programme économique triennal (2021-2024) du Cameroun avec le Fonds monétaire international (FMI). Dans le cadre dudit programme, le Cameroun s’est engagé à limiter les contrôles intermédiaires dans le transport des marchandises en transit et à simplifier les formalités et procédures administratives pour le commerce transfrontalier.
Rappelons que selon le dernier rapport sur l’état de la corruption au Cameroun, le transport routier (péage, pesage, prévention routière par les agents du Mintransports, permis de conduire, visite technique, etc.) arrive en tête des secteurs les plus dénoncés pour des actes de corruption et infractions assimilées en 2020.