Mercredi 30 novembre, le ministre de l’Éducation de base (Minedub), Laurent Serge Etoundi Ngoa, a dévoilé les quotas d’enseignants à recruter par région dans le cadre du test de sélection en vue de la quatrième phase de recrutement de 3 000 instituteurs au titre de la session 2022. La région de l’Extrême-Nord arrive en tête, avec 600 enseignants à recruter. Ceux-ci seront déployés dans les 1 099 écoles primaires publiques francophones et anglophones « nécessiteuses » de la région, peut-on lire dans le communiqué publié à cet effet. L’objectif étant de résorber le déficit d’enseignants, dans une région qui compte l’un des taux de scolarisation les plus faibles du Cameroun.
Elle est suivie par le Nord (550 instituteurs). Le Centre et l’Ouest arrivent en troisième position exæquo avec chacune 350 instituteurs à recruter à l’issue du test écrit prévu le 20 décembre prochain. Celui-ci était initialement programmé le 10 décembre 2022. L’Extrême-Nord (comme le Nord, l’Adamaoua et l’Est) est classée zone d’éducation prioritaire (Zep). Ce, en raison de la faiblesse des taux de scolarisation et des niveaux de fréquentation scolaire observés dans cette partie du pays, mais aussi à cause des disparités constatées entre les départements, les catégories sociales et les milieux de résidence.
Ce nouveau recrutement rentre dans le cadre du troisième programme de contractualisation des instituteurs de l’enseignement maternel et primaire financé par la Banque mondiale, à travers le Programme d’appui à la réforme de l’éducation au Cameroun (Parec). Ce programme a été lancé en 2019 avec pour objectif de recruter 12 000 enseignants. L’objectif étant de résorber le déficit d’enseignants dans certaines localités du pays, où ces derniers refusent souvent de prendre fonction après leur affectation ou disparaissent peu de temps après leur prise de service. Le Parec vient remplacer le Programme d’amélioration de l’équité et de la qualité de l’éducation (Paeque) qui a permis de recruter 9 000 instituteurs.
SBBC