De sources dignes de foi, des campagnes de sensibilisation seront menées dans plusieurs localités de la région de l’Est pour sortir le maximum d’enfants des mines d’or artisanales dans le but de les scolariser.
En l’absence de chiffres, il est difficile de dire si ces campagnes contribuent à diminuer le nombre d’enfants qui travaillent dans la mine. A la délégation régionale du ministère de l’Education de base, l’on confie que la campagne de sensibilisation a permis de ramener plusieurs élèves à l’école, tout en reconnaissant que le phénomène est loin d’avoir été résolu.
En plus, si on en croit la Société nationale des mines (Sonamines), il ne faut pas se réjouir trop tôt du retour des enfants à l’école car la différence entre le nombre d’enfants inscrits à la rentrée et ceux présents aux évaluations de fin d’année est souvent « criard ». A la suite de ce constat, une étude menée par le Centre pour l’environnement et le développement (CED), le taux d’abandon des classes est estimé à 91% au cours l’année scolaire 2020-2021 dans la localité de Bétaré Oya, présenté comme l’un des principaux sites d’orpaillage artisanal à l’Est.
Créée en 2020, la Sonamines mène à sa manière le même combat que les autorités administratives de la région. Elle organise depuis 2021 une opération annuelle baptisée « Zéro enfant dans la mine ». L’édition de cette année est prévue pour la dernière semaine du mois de septembre. Comme les deux premières éditions, la Sonamines entend une fois encore organiser des causeries éducatives, des cérémonies de remises de dons dans les établissements sélectionnés (tables bancs, manuels scolaires, paquets minimum). En plus de ces activités, la Sonamines subventionne aussi les salaires de certains maîtres des parents et distribue des bourses scolaires aux élèves méritants.