Hortense Aimée Tchiaze Tedongmo Wansi, aide-soignante, fait partie des admis de cette édition au baccalauréat F8, a appris Camerounactuonline.com de Cameroon-Tribune.
Après le probatoire l’année dernière, Hortense Aimée Tchiaze Tedongmo Wansi, dame de 40 ans pleine d’ambitions a désormais son baccalauréat. Au Cabinet médical St-Étienne de Yaoundé où Hortense Aimée Tchiaze Tedongmo Wansi, aide-soignante et mère de six enfants manie à longueur de journée gants et seringues, beaucoup n’en reviennent pas. « Vous venez vraiment d’avoir le baccalauréat ? », demande un patient. « Oui j’ai eu mon baccalauréat F8 au lycée technique de Nkolbisson la semaine dernière. Tu ne me crois pas ? C’est vrai », déclare-t-elle, sourire aux lèvres à nos confrères du quotidien gouvernemental. Tout à côté, un de ses collègues lance : « Les médias vont te chercher », dans une ambiance bon enfant.
Pour la lauréate, chacun devrait être maître de son destin. « Vous devez vous battre pour obtenir ce que vous souhaitez. Les autres ne le feront jamais à votre place. Mettez toujours le Seigneur au centre de vos difficultés », déclare-t-elle à Elise Ziemine Ngoumou. C’est cette philosophie qui la pousse à l’âge où certaines femmes ne pensent qu’à élever leurs enfants à chercher son bac. Et ceci, jusqu’à enfiler sa tenue de sport au milieu des jeunes filles et garçons aux ventres plats. « Beaucoup pensaient que je venais accompagner ma fille, candidate elle aussi. C’est bien plus tard qu’ils constatent que la maman cherche aussi le diplôme. Je deviendrai ainsi l’attraction des autres candidats, des enseignants mais aussi du public étonné de voir une maman faisant de la gymnastique », explique Mme Wansi en riant.
Son histoire est semblable à celle de beaucoup de mamans qui n’ont parfois qu’un Certificat d’études primaires (Cep), alors que leurs enfants ont des doctorats. Ceci, à cause des difficultés financières rencontrées par leurs parents. Ensuite viennent le mariage, les enfants et parfois le travail. Et au bout du compte, beaucoup abandonnent l’école. Mais, Hortense Aimée Tchiaze Tedongmo Wansi s’est inscrite contre cette manière d’agir. Aujourd’hui, elle en récolte les fruits.
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