C’est ce que révèle le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU dans un récent rapport.
Au cours du mois de novembre dernier, 142 cas de choléra et huit décès ont été signalés dans les districts sanitaires de Buea, Tiko et Tombel dans la région du Sud-Ouest. C’est ce que rapporte le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) dans un récent rapport. Le document ajoute que « d’autres cas suspects ont été signalés dans d’autres districts sanitaires à la date du 3 novembre. Le dernier district sanitaire touché est celui de Tombel, avec 38 cas et cinq décès, soit un taux de létalité de 13,2 % ».
OCHA affirme également qu’une mission sanitaire s’est rendue à Tombel pour évaluer la situation et la réponse en cours à l’épidémie de choléra. Cette mission a constaté que « l’accès à l’épicentre de l’épidémie est limité par des contraintes physiques et sécuritaires, l’accès à l’eau et aux installations d’hygiène et d’assainissement n’est pas adéquat et le district sanitaire dispose de ressources humaines et matérielles limitées pour répondre de manière adéquate à l’épidémie ».
La région du Sud-Ouest est en effet en proie à un conflit séparatiste depuis 2017. La guerre entre l’armée et les milices sécessionnistes a perturbé de nombreux secteurs, à l’instar de l’éducation et la santé. Plusieurs hôpitaux ont ainsi été attaqués occasionnant l’arrêt de leurs activités.
« Même si le confinement et l’insécurité ont affecté la capacité de réaction à l’épidémie de choléra, les partenaires sanitaires ont pu adapter d’autres modalités d’intervention pour assurer la continuité de la fourniture d’une assistance sanitaire vitale dans 38 des 39 districts sanitaires des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », nous apprend OCHA.
L’organisation onusienne rapporte par ailleurs qu’à date, plus de 3 100 personnes ont été vaccinées.