Bell Esther Aurélie affirme que son nouveau-né a disparu immédiatement après sa naissance le vendredi 31 mars 2023 à l’hôpital Laquintinie de Douala.
À en croire le journal MY HOSPITAL, dans une vidéo abondamment relayée sur les réseaux sociaux, le 3 avril 2023, une jeune femme dépitée ainsi que ses proches accusent cette formation sanitaire de lui avoir enlevé son nouveau-né. Le directeur de l’hôpital Laquintinie dément ces accusations. Les victimes envisagent de porter plainte. Des précisions en page 4 du journal.
Aurélie a donné naissance à un bébé le 31 mars dernier vers 1 heure du matin. Mais elle n’a jamais mis l’œil sur son rejeton. Elle a été informée par les sages-femmes que le bébé était mort à la naissance et avait été jeté dans une fosse septique.
Aucun doute, Aurélie pense alors que son bébé a simplement été volé. « J’ai accouché il y a trois jours. Le personnel médical m’a dit plus tard que le bébé avait été jeté dans une fosse septique », a déclaré douloureusement la pauvre mère . «Je suis arrivée à l’hôpital Laquintinie à 22 heures. J’avais très mal et je saignais abondamment. J’ai ensuite été admise en salle d’accouchement. Plus tôt, j’étais arrivée à l’hôpital avec mon mari, ma mère et ma belle-sœur. L’accès à la salle d’accouchement leur a été refusé. Ils ont dit que les visiteurs n’avaient pas le droit d’entrer dans la salle d’accouchement », a raconté l’infortunée.
Et de poursuivre : «Je me suis retrouvée seule lorsqu’une sage-femme est venue me voir en se présentant comme Ariel. Elle m’a aidée à accoucher puisque j’étais enceinte de huit mois. Mais avant cela, elle m’avait rappelé que je mets au monde prématurément et que si l’enfant sort vivant, il sera mis en couveuse mais s’il meurt, ma famille et moi revenions avec le cadavre. J’ai dit, que la volonté de Dieu soit faite ». «J’ai ensuite donné naissance à mon bébé normalement, sans opération. Après cela, j’ai été nettoyé. Tout ce qu’ils m’ont dit, c’est que l’enfant est sorti en morceaux. J’ai commencé à pleurer. Ils ont convaincu mon mari et ma belle-sœur avec certains documents, leur demandant de remplir des formulaires au lieu de leur présenter les restes ».
Le directeur de l’hôpital Laquintinie de Douala, Essomba Emmanuel, a, dans un communiqué signé le 3 avril 2023, démenti l’information circulant sur les médias sociaux selon laquelle un bébé aurait été volé dans l’établissement de santé. Afin de laver l’image du système de santé du pays en général et celle de l’hôpital Laquintinie en particulier de cette rumeur embarrassante, le Dr Essomba Emmanuel, dans le communiqué de presse, a donné des éclaircissements sur ce qui s’est réellement passé, selon lui.
« Une jeune femme concernée, Bell Esther Aurelie, est arrivée à l’hôpital pour une menace d’avortement tardif inévitable. L’action de l’un de nos stagiaires qui a échappé à la vigilance de nos sages-femmes a malheureusement conduit à l’évacuation du fœtus non viable dans une fosse septique. Ce n’est que lorsqu’elle a repris conscience que la jeune infirmière lui a expliqué ce qui s’était passé. Il s’en est suivi une série de malentendus« , peut-on lire dans le communiqué.
Selon le directeur, il a immédiatement mené des investigations afin de faire toute la lumière sur cette affaire. L’échange qui a réuni le personnel soignant, la famille et la direction de l’hôpital a permis de faire la lumière sur cette affaire.
« Il n’y a pas eu de « vol de bébé » à l’hôpital Laquintinie de Douala. Néanmoins, il y a eu un manque de communication entre le personnel et la famille. En conséquence, la direction de l’hôpital Laquintinie, tout en présentant ses sincères excuses à la famille si profondément affectée, promet d’intensifier les procédures de communication entre le personnel et les usagers, ce qui permettra d’éviter ce type d’incident à l’avenir« , peut-on lire dans une autre section.
