« La sorcellerie et la brutalité s’invitent à l’élection du président de la section RDPC du Nde-nord à Bangangté sous le nez et la barbe de Paul Biya, le président national » écrit ce dimanche le journaliste Pierre Claver Nkodo.
Décidément, Jean Paul Sartre n’avait pas eu tort de déclarer dans son œuvre théâtrale, Les mains sales : « En politique, tous les moyens sont bons, pourvu qu’ils soient efficaces…c’est la fin qui justifie les moyens ».
Alors que le ministre du Développement urbain et de l’Habitat, Célestine Ketcha Courtès et Éric Niat, l’actuel maire de Bagangté, chef-lieu du département du Ndé, région de l’Ouest se battaient ce 25 septembre pour le poste de président de section du Ndé-Nord, un phénomène quelque peu surnaturel et mystérieux a été observé avant le scrutin.
Ce matin (samedi 25 septembre 2021) veille de l’élection on a retrouvé des poules égorgées sans têtes ni pattes devant la maison du parti. Les pattes étaient devant la mairie et les têtes devant la radio medumba de Niat. « Ça compte sur les sacrifices rituels », note un habitant sur place.
« Des poulets égorgés à la mairie de Bangangté dont les têtes se retrouvent devant la résidence du Maire pendant que dans une autre sous-section, le matériel électoral a totalement été vandalisé. Toutes les autorités administratives de la région de l’Ouest territorialement compétentes dépassées par la tournure que prennent les évènements en ce jour de vote dans le chef-lieu du département du des hommes nobles dignes et élégants qui semblent désormais renier leur identité officielle », a noté un autre témoin sur place.
Le fils de Marcel Niat Njifenji est allé personnellement constater la pratique en cours, jusqu’à présent inextricable à l’entrée de la radio. Il s’est également rendu à l’hôtel de ville et à la maison du parti Rdpc.
Malgré cela, l’homme politique est resté confiant et serein, il n’est pas tombé au piège de la superstition. Il a plutôt rassuré les populations qui sont restées stupéfaites face à ce genre de pratique inhabituelle : « Donc c’est déjà ce niveau ? Après l’incendie et l’arme à feu, c’est maintenant la sorcellerie ? », s’est étonné un habitant de la ville.