Cameroun – Violences en milieu scolaire: un conseiller d’orientation suspendu au Lycée technique d’Ambam après avoir frappé un élève

Nalova Lyonga au Lycée technique d'AmbamNalova Lyonga au Lycée technique d'Ambam

Nalova Lyonga au Lycée technique d'Ambam

L’incident s’est produit le 15 septembre 2022 dans cet établissement du chef-lieu du département de la Vallée du Ntem (Sud).

Il est fréquent de vivre des scènes de violences en milieu scolaire avec à la manœuvre des élèves qui s’en prennent à leurs enseignants, allant même jusqu’à causer la mort de ces derniers. Cette fois-ci, c’est le contraire qui s’est produit, avec une scène d’agression physique au Lycée technique d’Ambam en classe de Première F3, entre un enseignant et son élève, qui a failli tourner au vinaigre.

La Cameroon Radio Television (CRTV) révèle dans son journal parlé de ce vendredi 16 septembre 2022, que le nommé Aimé Valère Epoune, conseiller d’orientation au sein dudit établissement, était en séance de travail avec les élèves de cette salle de classe quand soudain, s’en est suivie une empoignade avec l’élève Ulrich Nganne Ateba âgé de 17 ans. Nos confrères rapportent que l’élève a été violemment roué de coups, au point d’être conduit de toute urgence à l’hôpital pour un diagnostic rapide.Le médecin traitant, Dr Bouba, expliquera que « l’élève a eu un choc au niveau du flanc gauche qui a entraîné une rupture de la rate. L’enfant est arrivé dans un état de choc. Nous avons opéré. Actuellement l’enfant est hors de danger ».

A la suite de cet événement, le ministre des Enseignements Secondaires, Pauline Nalova Lyonga, a effectué précipitamment une descente au Lycée technique d’Amban à l’effet de s’enquérir de cette situation qu’elle a vivement condamnée.

Cet conseiller d’orientation du lycée technique d’Ambam, dans la région du Sud, a été sanctionné pour avoir frappé cet élève. Aimé Valère Ebouele a été temporairement suspendu le 20 septembre de toutes activités au sein de cet établissement secondaire, dans l’attente d’une décision finale le concernant. Ce, sur instructions de la ministre des Enseignements secondaires (Minesec), Pauline Nalova Lyonga (photo), qui lui proscrit également tout contact avec les élèves.la Minesec en a profité pour condamner, une fois de plus, la violence en milieu scolaire, déplorant le fait qu’un enseignant en soit l’auteur.

« Il est inadmissible qu’un enseignant soit à l’origine du malheur d’un élève, encore moins des violences en milieu scolaire. Le rôle des pédagogues, est d’encadrer et de veiller sur les écoliers », a-t-elle déclaré au micro de la CRTV. Il va sans doute s’en suivre des sanctions contre l’enseignant, qui n’aura pas pu maitriser ses émotions face à un enfant qu’il est censé éduquer.

« Le rôle des pédagogues est d’encadrer et de veiller sur l’élève », a dit Nalova Lyonga. Au Cameroun, on ne compte plus les affaires relatant des violences commises par un élève à l’encontre d’un enseignant. Mais l’inverse est également vrai. La loi du 4 avril 1998 relative à l’orientation de l’éducation au Cameroun garantit l’intégrité physique des élèves en proscrivant les sévices corporels et toutes autres formes de violence. À la suite de cet incident, la Minesec a annoncé la tenue d’une « conférence nationale sur la violence dans les écoles camerounaises » en décembre prochain pour tenter de trouver des solutions à ce fléau.

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