Cameroun-Yaoundé : 42 bars fermés par le préfet du Mfoundi pour non-respect de la réglementation

Emmanuel Mariel Djikdent, nouveau préfet du MfoundiEmmanuel Mariel Djikdent, nouveau préfet du Mfoundi

Emmanuel Mariel Djikdent, nouveau préfet du Mfoundi

Emmanuel Mariel Djikdent édicte de nouvelles mesures contre l’insécurité et les activités illégales. Il a rendu publiques ces directives au terme d’une réunion entre les autorités administratives de la ville de Yaoundé et les leaders de syndicats.

Au moins trois sujets majeurs ont fait l’objet d’échanges au cours de la rencontre entre autorités administratives et leaders de syndicats le 03 avril dernier à Yaoundé. Les participants ont contribué à trouver des solutions pour mettre fin aux contrôles intempestifs des automobilistes, à l’insécurité sur la voie publique, au désordre dans les débits de boissons. Pour chacune de ces préoccupations, le préfet a pris des mesures au terme de la réunion. Le préfet du département du Mfoundi a ordonné la fermeture de 42 bars dans la journée du 3 avril à Yaoundé.  Emmanuel Mariel Djikdent justifie cette mesure par le non-respect de la réglementation par les tenants de ces débits de boissons, notamment le respect des heures de fermeture et le détournement de leur raison sociale.

« Concernant les débits de boissons, le respect des heures de fermeture sera de mise. Nous sommes au regret parce que nous avons fermé 42 débits de boissons pour motifs divers », a expliqué le préfet. D’après l’autorité administrative, les tenants de ces lieux s’illustrent par des « activités qui ne relèvent pas de leur compétence, notamment l’hôtellerie ». Même si le préfet Djikdent refuse de « s’étendre » sur les « activités d’hôtellerie » dont se rendent coupables les promoteurs de bar, il est loisible de constater dans la ville que plusieurs bars offrent à l’arrière des chambres de passe. Quoi qu’il en soit, le préfet Emmanuel Mariel Djikdent promet qu’à l’avenir « beaucoup de choses dans le sens de l’amélioration seront visibles ».

Pour ce qui est des contrôles illégaux des automobilistes dans les rues de Yaoundé, le préfet a décidé de les suspendre. Le constat est que des personnes non habilitées se sont retrouvées dans l’exercice de cette activité. « Nous avons constaté à un moment donné qu’il y avait beaucoup d’intrus qui n’étaient ni de l’administration ni des mouvements de syndicats qui s’invitaient sur la voie publique, commençaient à faire des contrôles et exigeaient même des pièces qui ne relevaient pas de leur compétence », a expliqué le préfet qui a interdit ces contrôles-là dans la ville de Yaoundé.

L’autorité administrative annonce aussi l’intensification des campagnes de prévention routière dans les points de ramassage des passagers, dans des agences de voyage. « Les syndicalistes vont sensibiliser leurs membres pour que l’insécurité qui habite ce secteur, que les auteurs de ces actes de vandalisme et autre criminalité soient dégagés ». La mesure vise à circonscrire les actes de vandalisme et autres insécurités sur les usagers. Elle vise en particulier les mototaxis. « Vous savez aujourd’hui tout le monde se lève pour faire la moto, même parfois sans connaitre les coins de la ville. Or ils ont leurs propres intérêts, ce qu’ils cherchent. Nous avons constaté que beaucoup d’agression la nuit se font avec les motos », a expliqué Emmanuel Mariel Djikdent en rassurant que ces différentes mesures vont apporter des changements positifs dans la capitale.

Les heures de fermeture

Au Cameroun, le décret du 9 novembre 1990 fixant les conditions et les modalités d’exploitation des débits de boisson fixe les heures d’ouverture et de fermeture de ces établissements : de 6 h à 21 h pour les ventes à emporter, et de 6 h à 0 h pour les ventes à consommer sur place. Mais ceux-ci vont souvent au-delà des heures autorisées et s’illustrent notamment par des nuisances sonores. 

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