L’entreprise présente également un bilan à l’actif et au passif de 410 milliards FCFA avec un chiffre d’affaires de 131 milliards FCFA.
Malgré des facteurs exogènes contraignants, les performances du Port autonome de Douala (Pad) n’ont pas fléchi. Il ressort des 109ème, 110ème, 111ème et 112ème sessions du Conseil d’administration de cette institution, des résultats satisfaisants pour l’exercice 2022.Pour l’exercice budgétaire clôturé au 31 décembre 2022, le Port autonome de Douala (PAD) a réalisé un résultat net bénéficiaire de 16 milliards FCFA.
Le Port autonome de Douala affiche un total du bilan à l’actif et au passif évalué à une enveloppe de 410,99 milliards de FCFA (305 milliards de FCFA en 2021), un chiffre d’affaires de 131, 52 milliards de FCFA (65,5 milliards de FCFA en 2021).« Le Port autonome de Douala s’en sort plutôt bien au cours de l’exercice 2022, et confirme sa bonne place au classement des entreprises publiques à fort potentiel, malgré le triple choc qui a frappé le monde entier », indique le Conseil d’administration. L’année 2022 s’achève avec un résultat bénéficiaire avant impôts arrêté à la somme de 27,19 milliards de FCFA. Le bénéfice net se situe à une enveloppe de 16,05 milliards de FCFA. « La progression du chiffre d’affaires a été principalement impulsée par les redevances du domaine et le bon comportement des filiales du Port autonome de Douala », explique-t-on au PAD.
Les résultats enregistrés par la Régie du terminal à conteneurs du Port de Douala-Bonaberi (RTC) et la Régie déléguée de remorquage (RDR), filiales du Port autonome de Douala, ont en effet tiré sa croissance. Ainsi, le Port de Douala a enregistré un trafic global des marchandises embarquées et débarquées de 12.480.121 tonnes en 2022 (12.752.860 tonnes en 2021).
Soit une baisse de 272.739 tonnes en valeur absolue et 2% en valeur relative. Cette tendance baissière du trafic des marchandises est attribuable à celle du trafic marchandise au long cours qui représente 99% des marchandises embarquées et débarquées. Le volume de ce trafic est passé de 12 703 577 tonnes en 2021 à 12.438.854 tonnes en 2022, soit une diminution de 264.723 tonnes en valeur absolue et 2% en valeur relative.
« Cette évolution se justifie par la morosité du commerce maritime international favorisée par le triple choc relevé plus haut et qui se fait ressentir sur les trafics des vracs solides et des conteneurs », justifie le Pad. S’agissant des vracs solides, ils enregistrent une baisse de 17%, passant de 4.388.989 tonnes en 2021 à 3.660.642 tonnes en 2022. Cette tendance baissière des vracs solides est imputable à une diminution du trafic du clinker (-13%), blé (-4%), coke de pétrole (34%) et le malte d’orge (-69%).
Concernant les conteneurs, leur tonnage s’élève à 3.261.475 en 2022 contre 3.851.624 en 2021, soit une baisse de 15%. Cette évolution provient d’une réduction du nombre d’EVP de 6%. Le nombre d’escales, toute navigation confondue, s’est situé à 1.999 en 2022 contre 1.887 en 2021, soit une hausse de 6%.
Cette évolution haussière des escales résulte d’une augmentation combinée des escales au long cours de 1% qui sont passées de 978 en 2021 à 985 en 2022 et des escales de la navigation locale de 12% qui s’élèvent à 1 014 en 2022 contre 909 en 2021. « La légère progression des escales au long cours observée en 2022, reflète la timidité des activités commerciales au niveau mondial pour des raisons évoquées supra. La hausse des escales de la navigation locale est imputable à la reprise des activités au quai Boscam », indique le Conseil d’administration.
Concernant les performances opérationnelles, l’attente moyenne des navires à la bouée de base en 2022, a connu une augmentation de +26%, allant de 59,46 heures en 2021 pour se situer à 74,72 heures en 2022. Ce temps s’explique par la baisse de 8% du rendement moyen des navires qui est passé de 3 191 t/jr/nav en 2021 à 2.940 t/jr/nav et d’un prolongement du séjour moyen des navires à quai de 0,37 jours en valeur absolue, soit +10% en valeur relative, quittant de 4,2 jours en 2021 à 4,6 jours en 2022.
La capacité des navires accostés au Port de Douala-Bonabéri en 2022 a connu une amélioration. La Jauge Brute des navires accostés a connu une hausse de 1.287 tonnes en valeur absolue et 6% en valeur relative, passant de 20.685 tonnes en 2021 à 21.972 tonnes en 2022. Toutefois, cette amélioration de la capacité des navires ne s’est pas accompagnée par une progression du trafic marchandise.
La cargaison moyenne des navires s’est située à 12.581 tonnes en 2022 contre 12.998 tonnes en 2021, soit une baisse de 3%. « En 2022, l’on a noté une augmentation de l’attente moyenne des navires à la bouée de base impulsée par la diminution des rendements des navires et un prolongement des séjours des navires à quai », ajoute le PAD.
Eco Matin