L’entreprise canadienne dénonce le non-respect par le Minsep de ses obligations contractuelles, notamment, le non-paiement des décomptes dans lesquels se trouvent les factures des sous-traitants et des fournisseurs, d’un montant total de 12 milliards.
Un nouveau coup d’arrêt sera observé sur le chantier de construction du stade Olembé à Yaoundé, à compter de ce jeudi 21 juillet 2022, a annoncé l’entreprise canadienne Magil Construction dans une correspondance adressée le mercredi 20 juillet 2022 aux sous-traitants des entreprises engagées dans l’achèvement des travaux de cette infrastructure. Le maitre d’œuvre dénonce l’insolvabilité du ministère des Sports et de l’Education Physique, qui ne favorise pas l’avancement des travaux.
« Magil Construction Corporation (MCC) en sa qualité d’agent de l’administration, se trouve dans l’obligation de suspendre les travaux sur le stade d’Olembé pour une durée de 30 jours. Cette situation fait suite au non-respect de ses obligations contractuelles par le maitre d’ouvrage représenté par le ministère des Sports et de l’Education Physique (Minsep), situation qui rend impossible la poursuite des activités sur le site de construction », a indiqué le vice-président exécutif de Magil Construction, Frank Mathiere.
« A ce jour, et en dépit des multiples relances faites au Minsep, ce dernier n’est toujours pas en mesure de procéder au règlement des derniers décomptes dans lesquels se trouvent les factures des sous-traitants qui ont œuvré sans relâche pour permettre l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations », écrit-il.
Le Français poursuit dans un style sans artifices, en expliquant qu’« en dépit de l’existence d’un marché exonéré de taxes, le maître d’ouvrage n’a toujours pas produit les attestations de prise en charge de la Tva et des droits de douane faisant peser un risque sur tous les acteurs du projet ». Pour en arriver à cette décision, le vice-président de Magil dit avoir adressé au Minsep Narcisse Mouelle Kombi « de multiples relances et initié tous les mécanismes contractuels lui permettant de régler ce litige par des voies amiables. A ce jour, toutes ces demandes de règlement sont restées infructueuses ». L’arrêt des travaux prend effet demain 22 juillet, « dans l’attente de mesures de régularisation concrètes de la part du Minsep ».
L’entreprise ne dévoile pas la valeur de ses créances sur l’Etat, mais menace de faire recours aux « moyens contractuels légaux » pour être régulariser et pouvoir désintéresser les sous-traitants qu’elle a engagés pour conduire la fin des travaux de cette infrastructure, en chantier depuis plus d’une décennie.