Une violente attaque des séparatistes a été enregistrée dans la nuit de samedi 24 aout, au poste de police de Bwitingi, a appris camerounactuonline.com.
Dans la région du Sud-Ouest, des combattants sécessionnistes ont attaqué un commissariat dans la ville de Buea dans la nuit du samedi 24 août. D’après des sources locales, trois policiers ont été tués lors de ce raid, tandis que deux autres ont réussi à s’enfuir. ls ont été tués au cours d’une attaque nocturne orchestrée par les miliciens séparatistes appartenant aux Fako Mountain Lions, un groupuscule séparatiste actif dans la région. Selon des sources, l’assaut a eu lieu vers 22h30 au poste de police de Bwitingi.
Les hommes armés ont attaqué les policiers alors qu’ils montaient la garde à un poste de sécurité improvisé près du marché de Bwitingi, sur la route menant à Muea. Parmi les policiers décédés, l’un appartenait au commissariat central de la ville, le deuxième au poste de police de Molyko, et le troisième au poste de police de Muea. Deux policiers qui montaient la garde ont survécu à l’attaque.
Dans un message diffusé sur les réseaux sociaux, Cho Ayaba, le leader de ce groupe et une figure emblématique de la guerre de libération de l’Ambazonie, a déclaré que leur opération avait été un succès. Il a annoncé la récupération de trois fusils d’assaut auprès des policiers tués en affirmant : « Les Fako Mountain Lions ont frappé l’ennemi dans les profondeurs de Molyko et ont récupéré trois fusils d’assaut. Un statut spécial a été servi. Jusqu’à ce que la liberté vienne, pas de retraite, pas de reddition, pas de compromis. »
Aucune communication officielle n’a été faite sur cette attaque, l’une des rares enregistrées depuis plusieurs mois. La recrudescence des actes violents au Nord-Ouest et du Sud-Ouest laisse songeur par rapport à la fin de la crise socio-politique qui sévit dans les deux régions anglophones. C’est en octobre 2016 que la crise anglophone a débuté dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest par des revendications corporatistes. Le conflit s’enlisant, il a laissé place à une crise socio-politique qui a impacté négativement le quotidien des habitants de ces deux régions. Du fait des violences, certains se sont vus contraints d’abandonner leurs habitations pour trouver refuge dans les villes du Cameroun en paix.