Des combats entre l’armée et des miliciens séparatistes ont été enregistrés samedi 10 septembre dans les environs de Kumbo. D’après des sources non officielles, 7 combattants ont été tués par l’armée, dont un chef de milice. Ce dernier, blessé, a tenté avec l’un de ses lieutenants de se faire soigner dans un hôpital confessionnel de la région. Ils seront rattrapés par les soldats.
Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux samedi et attribuée à des miliciens en situation de combat, l’on peut entendre l’un d’eux reconnaître qu’ils sont en difficulté et qu’ils ont déjà perdu deux hommes.
D’après le réseau d’information Cameroon News Agency, la direction de l’hôpital a été menacée, aussi bien par l’armée qui leur reproche de soigner des séparatistes et ces derniers qui l’accusent de renseigner les soldats sur leurs mouvements.
Le conflit séparatiste en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a débuté en 2017. Né d’une crispation entre les avocats et les enseignants anglophones d’une part et le gouvernement d’autre part, le conflit a déjà fait plus de 4 000 morts et des milliers de réfugiés et de déplacés internes d’après un décompte des Nations-Unies.
Comme un besoin de changer de stratégie face à un conflit qui semble s’enliser, le président de la République a nommé, le 14 juillet dernier, de nouveaux hommes à la tête des commandements de la deuxième région militaires interarmées, qui comprend le Sud-Ouest, et la cinquième Région militaire interarmées avec poste de commandement à Bamenda, dans le Nord-Ouest.
Dans le même temps, un document du secrétaire général de la présidence de la République en lecture libre sur les réseaux sociaux révèle que le chef de l’État a ordonné le déploiement des forces spéciales dans ces deux régions.
SBBC