De violents affrontements entre milices ont éclaté dans la nuit de vendredi à samedi à Tripoli, la capitale libyenne, secouée par des fusillades et explosions, et se sont prolongés dans la journée de samedi, faisant des dizaines de morts et de blessés.
Selon les informations, de violents affrontements ont éclaté dans la capitale libyenne et ont eu lieu dans le centre-ville de Tripoli. Ces combats interviennent au milieu d’une impasse politique sur le contrôle du gouvernement libyen. Les groupes armés se sont de plus en plus mobilisés autour de la capitale ces dernières semaines.
Des images et des vidéos partagées en ligne montraient des véhicules militaires accélérant dans les rues, des combattants tirant et des résidents locaux essayant d’éteindre les incendies. « C’est horrible. Ma famille et moi ne pouvions pas dormir à cause des affrontements. Le son était trop fort et trop effrayant », a déclaré à Reuters Abdulmenam Salem, un habitant du centre de Tripoli. « Nous sommes restés éveillés au cas où nous devions partir rapidement. C’est un sentiment terrible. »
Samedi, l’ambassadeur américain en Libye, Richard Norland, a déclaré avoir rencontré vendredi le chef du Conseil présidentiel libyen, Mohammed Al Menfi, et ils ont discuté de l’importance d’éviter les affrontements violents à Tripoli et de la nécessité d’une désescalade. « Nous avons convenu de la nécessité urgente de finaliser une base constitutionnelle et d’aller vers des élections, ainsi que de l’importance de prendre des mesures pour renforcer la transparence et la responsabilité dans la gestion des revenus pétroliers libyens », a déclaré l’ambassadeur sur Twitter.
La Libye, riche en pétrole, est en proie à un conflit depuis qu’un soulèvement soutenu par l’OTAN a renversé et tué le dictateur de longue date Mouammar Kadhafi en 2011. La principale impasse libyenne oppose le gouvernement d’unité nationale à Tripoli dirigé par le Premier ministre Abdul Hamid Dbeibah à une administration rivale dirigée par Fathi Bashagha, qui est soutenue par le parlement basé à l’est. La mission de l’ONU dans le pays a mis en garde cette semaine contre toute tentative de résoudre le conflit par la violence.