Le président congolais Denis Sassou Nguesso, 77 ans, qui cumule 36 années à la tête du Congo, a annoncé samedi 23 janvier 2021 à Kibangou (sud), qu’il sera candidat à sa propre succession lors de la présidentielle prévue le 21 mars 2021.
“Nous nous portons candidat à l’élection présidentielle du 21 mars. Merci de nous avoir donné l’occasion de nous prononcer définitivement sur le sujet“, a-t-il déclaré devant une foule venue assister au lancement des travaux d’une route devant relier, à terme, le Congo et le Gabon.
“Ensemble nous participerons dans la paix pour poursuivre la marche vers le développement”, a poursuivi le dirigeant congolais qui a promis que “le scrutin se déroulera dans la transparence“.
Avant de se prononcer, M. Sassou avait été investi candidat à la présidentielle par sa formation politique, le Parti congolais du travail (PCT) et seize autres formations alliées de la majorité.
Samedi, des aînés du département du Niari, où se situe Kibangou, l’avaient invité à faire acte de candidature avant de lui remettre plusieurs attributs traditionnels du pouvoir, nattes, peau et dents de panthère, noix de colas, a constaté un journaliste de l’AFP.
Président du Congo entre 1979 et 1992 puis depuis 1997, M. Sassou Nguesso dirige ce pays de 5 millions d’habitants, dépendant du pétrole, asphyxié depuis 2014 par une crise économique qui l’a contraint à négocier une aide du Fonds monétaire international (FMI).
Après l’annonce du président Denis Sassou-Nguesso, la société civile congolaise n’a pas tardé à réagir. Joe Washington Ebina, l’une des figures de la société civile, estime qu’il est temps de tourner la page Sassou-Nguesso, en estimant que sa candidature ne va rien apporter de nouveau au pays.
“La question est de savoir si les précédentes candidatures ont apporté un grand développement au Congo. Est-ce que les libertés ont été sauvegardées, est-ce que l’économie a avancé, est-ce que les populations ont eu amélioration de leurs conditions de vie ? Absolument pas.“