L’opération s’est déroulée le lundi 29 août 2022 à la décharge de la société Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam).
Le lundi 29 août 2022, sous la supervision des services du gouverneur de l’Est, un stock de médicaments estimé à 120 millions de FCFA, « 136 millions de FCFA selon d’autres sources autorisées », a été incinéré à Bertoua, notamment à la décharge d’Hysacam située au village Koumé à l’entrée sud de la ville. La quantité de médicaments et de consommables médicaux représentaient 361 cartons et 08 colis, indique la délégation régionale de la Santé Publique de l’Est. La marchandise prohibée avait été saisi le 24 août dernier par les éléments de la compagnie de gendarmerie du Lom-et-Djerem à Bertoua.
Selon les conclusions d’une expertise établie par les soins du délégué régional de la Santé publique de l’Est, Dr. Josué Andjembe Essola, « ces médicaments sont impropres à la consommation des populations ». Le document auquel camerounactuonline a eu accès révèle que « les produits saisis par la compagnie de gendarmerie du Lom-et-Djerem à Bertoua ont fait l’objet d’une mauvaise conservation pouvant entraîner une contamination par les moisissures et une dénaturation de leurs substances actives ». Les observations de Dr. Andjembe Essola vont plus loin : « La majorité de ces produits n’a pas l’autorisation de circuler pour la vente et l’utilisation sur le territoire camerounais. » Et le délégué de soupçonner qu’« au vu de tous ces problèmes identifiés, cet important stock de produits pharmaceutiques est issu d’un circuit illégal et dangereux. Il est impropre à l’utilisation par les populations et doit être immédiatement détruit ».
En marge de la procédure d’incinération de ces médicaments, Bouba Sadjo devra répondre des faits allégués de « transport illégal de faux médicaments », selon le procureur.
Ce n’est pourtant pas la première fois que la région de l’Est fait parler d’elle dans la rubrique réservée au trafic des médicaments d’origine douteuse au cours de ce mois d’août 2022.En effet, le 8 août 2022, le service communication de la Direction générale des douanes camerounaises (DGD) communiquait « la perquisition minutieuse d’un entrepôt clandestin derrière le marché central de Bertoua, par lequel les éléments de la brigade mobile des douanes de cette ville 597 cartouches et 33 boîtes de 42 942 flacons injectables et 27 920 comprimés respectivement ».