La Cédéao condamne le nouveau coup d’État. Dans un communiqué, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) –dont le Burkina est suspendu des instances depuis le coup d’Etat de janvier– a “condamné avec la plus grande fermeté la prise de pouvoir par la force qui vient de s’opérer”.
Le capitaine Ibrahim Traoré est, depuis ce vendredi 30 septembre, le nouveau locataire de Kosyam où il prend le fauteuil du lieutenant-colonel Paul–Henri Sandaogo Damiba. Poussé vers la sortie par ses anciens camarades de lutte selon qui celui qui a été surnommé «chef de classe» s’est progressivement éloigné de leur idéal commun de débarrasser le Burkina Faso des terroristes qui l’infestent depuis 2015, a quitté le pouvoir à l’issue d’une journée folle qui a commencé très tôt à 4h30 avec des tirs nourris dans plusieurs garnisons de la ville.
Et comme tout coup d’Etat, le deuxième du genre du MPSR a été fermement condamné par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).
L’organisation sous-régionale rappelle par ailleurs dans son communiqué l’obligation du retour à l’ordre constitutionnel en 2024. « La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) condamne avec la plus grande fermeté la prise de pouvoir par la force qui vient de s’opérer ce vendredi 30 septembre 2022 au Burkina Faso. La CEDEAO trouve inopportun ce nouveau coup de force au moment où des progrès ont été réalisés, grâce à la diplomatie et aux efforts de la CEDEAO pour un retour méthodique à l’ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024 », écrit le président de la Commission de la CEDEAO dans un communiqué.
Tout en mettant en garde les institutions ou groupes de personnes qui poseraient des actes pour empêcher le retour à l’ordre constitutionnel, la CEDEAO indique qu’elle « reste saisie de l’évolution de la situation. »
la CEDEAO n’a pas pour autant demandé un retour de l’ancienne junte ni exigé le bon traitement de ses membres dont on ignore le sort.