Discours haineux – Média : René Sadi menace les auteurs «d’écarts de langage» après des attaques contre la première Dame

René Emmanuel Sadi, Ministre de la Communication, porte-parole du gouvernementRené Emmanuel Sadi, Ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement

René Emmanuel Sadi, Ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement

Le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, déplore l’utilisation des réseaux sociaux et des médias pour propager des propos injurieux et diffamatoires à l’égard de personnalités publiques, notamment la première Dame, Chantal Biya.

Dans une mise au point rendue publique le 8 février, le ministre de la Communication s’insurge contre des compatriotes qui saisissent le prétexte de la liberté d’expression pour « verser dans la démesure et les excès de toute nature, notamment l’invective, l’injure, la diffamation ; la médisance, l’indécence, le manque de respect à autrui ainsi que d’autres attaques personnelles, l’incitation à la sédition et même l’hostilité contre la patrie ». Des « écarts de langage » et des « propos indécents » qui sont de « nature à attenter à l’image, à l’honorabilité et à la dignité du peuple camerounais ».

 Bien que le ministre n’ait pas spécifié l’incident exact qui a suscité cette réaction, il semblerait que ces propos injurieux soient attribués à Marlène Emvoutou, une personnalité médiatique camerounaise, dans une audio devenue virale. Ces commentaires ont été perçus comme dépassant les limites de la liberté d’expression et ont été considérés comme une attaque personnelle et irrespectueuse envers la première Dame, qui est considérée comme un symbole national.

« La première Dame est un patrimoine », s’insurge d’emblée Denis Ombga, directeur de l’Observatoire des médias au ministère de la Communication. A en croire ce responsable, le gouvernement est préoccupé depuis longtemps par la « flambée de l’indécence et des discours de haine contre les personnalités ». Et avec ces propos injurieux contre la première Dame, « c’est le Rubicon qui a été franchi ».

La liberté d’expression ne donne pas tous les droits

A la suite du ministre, l’Observatoire des médias au ministère de la Communication, souligne que le gouvernement est depuis longtemps préoccupé par l’augmentation des discours haineux et des attaques contre les personnalités publiques. Ces propos injurieux contre la première Dame ont été perçus comme dépassant une limite critique, incitant ainsi le gouvernement à réagir de manière ferme. Dans sa déclaration, le ministre a averti que des mesures seraient prises à l’encontre des auteurs de tels propos, où qu’ils se trouvent. Le gouvernement a ainsi pris ce prétexte des injures contre la première Dame pour faire une mise au point et menacer ceux qui se rendraient coupables de propos indécents contre des personnalités. Le ministre de la Communication a de fait précisé que « des actions appropriées seront engagées à l’encontre de leurs auteurs, qui qu’ils soient, et où qu’ils se trouvent ».

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