L’interdiction fait suite à une série de plaintes d’agressions sur des expatriés et des personnalités dans ces quartiers résidentiels de la capitale économique du Cameroun.
Dans un communiqué signé le 16 décembre 2020, le préfet du Wouri porte à la connaissance des motos-taximen de son unité de commandement que la circulation des motos-taxis dans les quartiers Bonapriso et Bonanjo demeure interdite comme par le passé. Elle précise comme une mise en garde à tous ceux qui ne se plieront pas à sa mesure, qu’ils s’exposent à des sanctions. Ces sanctions peuvent être la mise en fourrière des motos-taxis, des poursuites judiciaires engagées contre les fautifs.
« Les contrevenants à cette mesure, s’exposent aux sanctions prévues par la règlementation en vigueur, notamment la mise en fourrière des motos-taxis qui se trouveraient dans lesdits quartiers », avertit l’autorité administrative, qui n’exclut pas l’hypothèse d’une éventuelle poursuite judiciaire immédiate.
La décision de Benjamin Mboutou le Préfet du département du Wouri n’est pas le fruit du hasard. Elle a été prise à cause de multiples plaintes d’agressions à bord des motos, des expatriés et des personnalités dans ces quartiers résidentiels de l’arrondissement de Douala 1er.
Au mois de novembre 2020, l’ancien conseiller municipal du Social Democratic Front, Abel Elimby Lobe, a été agressé à Bonapriso par des hommes armés qui ont tiré sur lui avant de s’échapper par moto. Depuis lors, les autorités ont pris des mesures spéciales pour renforcer la sécurité, en déployant des policiers à toutes les entrées de ce quartier où la circulation des motos est interdite, apprend-on, entre 19h et 6h. La mesure de Benjamin Mboutou est donc un rappel généralement ignoré par quelques “têtes brulées”.