Après « The Planter’s Plantation » l’année dernière, « Mon père, le diable » d’Ellie Foumbi a décroché la distinction suprême de ce festival samedi dernier à Yaoundé.
Comme en 2022 avec Eystein Young Dingha, le Cameroun est monté sur la plus haute marche du festival Écrans noirs. La réalisatrice Ellie Foumbi a remporté l’Ecran d’or cette année avec son film « Mon père, le diable ». « Un film fortement psychologique qui s’adresse à nous tous en soulevant un sujet que plusieurs vivent en secret mais ont peur d’en parler et préfère se taire », a commenté Serdin Yakam, critique cinématographique qui a assisté au sacre de la réalisatrice camerounaise.
En plus de 100 minutes, Ellie Foumbi tient le public en haleine en l’entraînant dans un thriller. Le synopsis évoque l’histoire de tranquille de Marie Cissé, une réfugiée africaine installée dans une ville de montagne endormie du sud de la France, qui est bouleversée par l’arrivée d’un prêtre catholique charismatique, qu’elle reconnaît comme le chef de guerre qui a massacré sa famille, comme l’évoque Serdin Yankam. Comment la jeune héroïne de Ellie Foumbi vit-elle cette situation ? Comment peut-elle partager le même espace avec un homme qu’elle considère comme un monstre ? C’est autant de questions donne à voir ce film sorti l’année dernière.
Depuis sa sortie, « Mon père, le diable » n’est pas passé inaperçu. Ellie Foumbi a eu le privilège de présenter son film dans quelques festivals qui ont pignon sur rue sur le Vieux continent comme à la biennale de Venise. En Amérique, pendant le Mill Valley Film Festival en Californie. Et même au Fespaco, le prestigieux festival du continent.
Pour la 27e édition du festival Écrans noirs, cet Écran d’or est un sacre pour Ellie Foumbi, qui vit à New York aux Etats-Unis. Elle est diplômée de l’École des arts de la mise en scène de l’université de Colombia. Elle fait partie de la nouvelle génération de réalisateurs camerounais, avec Françoise Ellong, dont le travail va à la conquête du monde.