Une réunion entre le gouvernement et des organisations syndicales du secteur de l’éducation est prévue ce mercredi 24 août à Yaoundé.
Le spectre du boycott de la rentrée scolaire 2022-2023 plane après que les syndicats des enseignants du secondaire, par le truchement du collectif OTS (On a trop supporté), ont adressé le 16 août dernier un préavis de grève au Premier ministre chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute. Face à cette annonce, le gouvernement ne pouvait rester indifférent, au vu de la mauvaise expérience déjà vécue par le passé avec ce mouvement.
Une réunion entre le gouvernement et des organisations syndicales du secteur de l’éducation est prévue ce 24 août à Yaoundé. C’est ce que révèle une lettre du 19 août dernier, signée de la ministre des Enseignements secondaires (Minesec) et adressée à tous les responsables des syndicats des enseignants. La Minesec Nalova Lyonga présidera cette « concertation sur le préavis de grève des enseignants ».
Par cette démarche, le gouvernement tente de désamorcer un mouvement d’humeur qui pourrait compromettre la prochaine rentrée des classes prévue le 5 septembre prochain. En effet, le 15 août dernier, les mouvements d’enseignants du secondaire On a trop supporté (OTS) et du primaire On a trop attendu (OTA) ainsi que le Syndicat le Syndicat des enseignants camerounais pour l’Afrique (Seca) ont signé une lettre commune de « préavis de grève pour la rentrée scolaire ». La correspondance était adressée au Premier ministre et à la Minesec.
Dans ce document, les signataires annoncent que si rien n’est fait, pour la résolution des revendications des enseignants, « la grève débutera par le boycott de la rentrée scolaire 2022/2023, se poursuivra avec le boycott de l’Assemblée générale du premier trimestre et se perpétuera avec l’opération “Craie morte” ».Leurs revendications sont reparties en 28 points, parmi lesquelles : le paiement de tous les rappels dûs aux enseignants pour toutes les promotions, toutes rubriques confondues ; la suppression pure et simple du système des 2/3 et 1/3 (suppression du système d’avance de solde) cette année, dès libération des cas en attente ; l’automatisation de l’effet financier de tous les actes de carrière ; la signature du Statut Spécial des Enseignants, dont le contenu est une révision du décret n° 2000/359 du 05 décembre 2000 portant statut particulier statut particulier des fonctionnaires des corps de l’Éducation nationale ; le recrutement massif des Instituteurs de l’Enseignement Techniques (IET) déjà formés, conformément à la réglementation en vigueur ; le paiement de toutes les prestations familiales dont les dossiers sont en dormance au MINESEC, avec les rappels y relatifs, et la mise sur pied d’un système simplifié de traitement et de prise en charge rapides des prestations familiales des Enseignants (soit avec un effet financier un mois après le dépôt du dossier contenant l’arrêté préfectoral) ; le paiement de tous les avancements en instance, ainsi que les rappels y afférents