Le Conseil national de la transition (CNT) a présenté le 29 juillet son avant-projet devant les plus hautes autorités du pays, les représentants des institutions, les diplomates ainsi que la société civile.
Les dirigeants militaires guinéens ont présenté un projet de constitution visant à réduire la durée du mandat présidentiel et à limiter le nombre de mandats qu’un président peut exercer dans ce pays d’Afrique de l’Ouest qui possède les plus grandes réserves de bauxite au monde. Les changements proposés, annoncés par Jean-Paul Kotembedouno, porte-parole de la commission constitutionnelle du Conseil national de transition, visent à raccourcir le mandat présidentiel de six à cinq ans et à empêcher toute personne d’exercer plus de deux mandats présidentiels au cours de sa vie.
Le projet de constitution fixe également des conditions d’âge pour les candidats à la présidentielle, qui doivent être âgés d’au moins 35 ans et de moins de 80 ans. Cette proposition fait suite à la dissolution de la précédente constitution par le général Mamadi Doumbouya après son coup d’État de septembre 2021. Le coup d’État a renversé l’ancien président Alpha Condé, qui avait prolongé de manière controversée le mandat présidentiel à six ans et obtenu un troisième mandat.
Dans un contexte de mécontentement croissant de la population face au coût de la vie élevé, aux restrictions imposées aux médias et aux arrestations de militants pro-démocratie, le projet de constitution vise à stabiliser la gouvernance et à répondre aux doléances des citoyens. Le plan prévoit la création d’un Sénat qui travaillera aux côtés de l’Assemblée nationale. Il propose la création d’un Conseil national pour le développement et d’une Cour spéciale de justice, offrant ainsi une voie potentielle vers un paysage politique plus stable et plus juste.
Le Conseil national pour le développement, composé d’anciens premiers ministres et d’anciens ministres, jouera un rôle crucial en matière de conseils sur les contrats miniers, énergétiques, hydrauliques et environnementaux. Cette disposition garantit que les voix expérimentées soient entendues dans les secteurs clés, améliorant ainsi la compréhension par le public de l’impact de la Constitution.